alexfortin a écrit:En cas de panne moteur en vol, le POH dit ''Propeller Windmill'' snip Il explique comment repartir le moteur, comment atterrir, quoi faire si un feu, etc.... Mais rien pour juste plané le plus long temps possible.
Le POH ne dit rien parce qu'il n'y a rien à dire. En cas de panne moteur, une vraie, il n'y aura pas assez de pression d'huile pour que la manette du prop fasse un changement. Entre la manette et l'hélice, ce qui travaille, c'est la pression d'huile. Elle pousse un piston qui fait varier l'angle de l'hélice pour garder un RPM désiré. Cette pression provient de deux pompes. Celle du moteur ( autour de 38 ) qui envoie l'huile dans une pompe haute pression dans le gouverneur de l'hélice. Là, la pression monte entre 300 et 400.
Il y a un gros spring qui envoie l'angle de l'hélice à ses butées. De l'autre bord, un piston qui est actionné par la haute pression. La pression d'huile vient travailler contre ce gros spring.
Quand la haute pression n'est plus présente, comme dans le cas d'une panne moteur, notre manette du PROP ne fait rien en toute. Elle est maintenant débranché de l'hélice. Zigonnons là tant qu'on veut, il n'y aura pas d'effet sur l'hélice.
Les données recueillies par le pilote du Mooney ne servent à rien. Elles ont été recueillies avec un moteur au ralenti. Qui fournissait assez de puissance et de pression d'huile pour faire fonctionner le gouverneur de l'hélice. Lors d'une panne moteur, une vraie, il ne faut pas s'attendre à pouvoir se fier sur ces données recueillies avec un moteur sain qui tournait en produisant encore de la puissance.
Les pannes de puissance viennent en grande partie statistiquement de trois causes sur des moteurs pourtant sains. Les trois causes sur les trois affaires que ça prend pour faire tourner un moteur. Du gaz, de l'air, du feu.
C'est pour ça que le POH parle de windmill. Ils veulent qu'on essaie de repartir notre moteur. Pour qu'il parte sans le démarreur, ils veulent qu'on le laisse windmiller.
Puis qu'on lui fournisse du gaz, de l'air, du feu.
Le gaz: mélange riche, pompe électrique, sélecteur de tank, transfer pump entre réservoirs, bref les affaires qui peuvent renvoyer du gaz au moteur
L'air: alternate air, le carb heat ( lui aussi peut envoyer de l'air au moteur ) souvent l'air n'arrive plus à cause de la neige ou l'eau sur le filtre à air. L'alternate air ou le carb heat vont permettre de prendre de l'air ailleurs que derrière le filtre bouché par la neige, une mouette, ou l'eau
Le feu: les magnétos. Gauche, droit, both question de voir si le pouvoir ne reviendrait pas en essayant la switch à différente position
C'est ça le but du windmill: te donner la chance d'essayer de lui redonner du gaz, de l'air, du feu sans avoir à gérer le démarreur en plus.
Une fois qu'on a fait tout ça, et que notre moteur n'est pas reparti, le POH il ne dit rien sur la manette du prop parce qu'il sait bien , le POH, que ça ne changera rien en toute. La pression d'huile va tomber dans les secondes qui viennent en bas du minimum pour contrecarrer la force du spring de l'hélice. L'hélice va aller se mettre en position fine ou coarse selon son installation. Le Lycoming MT propeller du 170 se mets en fine, le Lycoming MT propeller du Winnebago se mets en coarse. Ou le contraire. M'en souviens plus. Me souviens seulement que c'est le contraire pour l'un que pour l'autre.
Ensuite, si le moteur est toujours naze, le POH, il veut qu'on vole l'avion. Aux vitesses qu'il prescrit. Et il sait bien, lui, qu'anyway notre hélice elle va aller en buté mécanique du spring parce que la pression d'huile ne sera plus suffisante. Alors il n'en parle pas. Et il se moque royalement, le POH, des données recueillies dans un faux test de panne moteur avec un moteur qui fonctionnait parfaitement.
Louis