C'était le but de faire rire.
Je viens de terminer la lecture de mon livre de la Baie James de 1600-1870.
La première chose que l'on retient durant toute cette période, est le besoin continuel de se nourrir.
En tout temps, les passages de textes en font référence.
A tous les jours, spécialement, durant les mois d'hiver, se nourrir était un constant défit.
En on conclus facilement que bien avant la venue des blancs, nos indiens avaient cette préoccupation
au sommet de leur ''To Do list''..
Toujours, se nourrir était LA préoccupation.
Je peine à imaginer les gars partir de Mistassinni en canot et rallier la Baie James sur 600 km à rame
puis de revenir contre courant avec pas loin d'une centaine de portage, le canot emplis au raz bord dans les 2 cas.
Ça prenait des mois, et fallait à tous les jours se nourrir. Des convois de 5-10 canots Rabascan 4 hommes par canots à
ramer et portager en malade, fallait se nourrir suffisamment.
La même chose était valide pour toutes les autres rivières, Harricanna, Broadback, Opinaca, Michicabbi, Nottaway, Moose,
Pontax, et plusieurs autres.
La venue des premiers muskets, à part faire des meutres aux alentours des posts de traite, ne servaient pas à grand chose.
Toujours brisés, encrassés de poudre noire, manque de boulets, poudre constamment humide, pierre à feu disparue.
Et surtout la non rapidité à pouvoir tirer sur le gibier.
Un bon chasseur décochait 5-6 flèches avec précision avant qu'un tireur au mousket ne puisse effectuer 2 tirs.
Souvent lors d'un gros portage de qqe km, les hommes devaient camper quelques journées le temps de charier tout le stock
et le temps de s'abattre un caribou ou se poigner 2-3 castors.
Delà explique aussi , pourquoi les '' Familles '' ou peuplades d'indiens ne dépassaient guère que 12-15 individus
par campement. Plus de bouches à nourrir et les efforts de chasse versus le territoire immédiat ne suffisait simplement plus.
L'automne, les indiens se rendaient aux abords de la Baie, afin de chasser les oies.
Oies qu'ils faisaient fumer, faisander et saler afin de tenter des conserver jusqu'à la venue des froids d'hiver.
Simultanément, ils se ramassaient à Smokey hill pour aller puiser les Ciscos.
( Incroyable mais c'est précisément à cet endroit que notre base d'hydravion était ) .
Ces milliers de poissons qui seront fumés allaient souvent devenir au cours de l'hiver leur seul possibilité
de nourriture.
Oui, il y avait quelques caribous qui tombaient sous leurs flèches, mais selon les hivers, c'était souvent impossible de les chasser.
Des perdrix, partmigan et quelques malheureux lièvres venaient compléter leur nourriture.
Dans tous les écrits, on ne parle pas du feu, mais delà devait aussi être tout un défit.
Outre le faire, il faisait se bucher du bois, et sans chain-saw, se faire 15-20 cordes devait être tout en travail.
Le bois tombé ou beacher devenait râre rapidement. Et tous les amis d'ici qui ont eu à couper des épinettes du nord
savent combien ce bois est dur, concentré.
Comment les indiens faisaient pour maintenir un apport continuel et suffisant en feu fut toujours un mystère.
Il arrivait fréquemment, que des familles entières périssaient de faim et de froid après avoir tout tenter
de manger ce qui leur était possible...oui tout, incluant leurs chiens, leur famille.
A la venue des blancs, les hommes des postes de traite, ne faisaient pas seulement qu'échanger des peaux
contre des fusils, mais ces mêmes hommes ne savaient pas comment pêcher et chasser de la bonne manière
afin de se nourrir, ils ne savaient pas se confectionner de raquettes ...aucune idée de comment pièger les castors.
Donc, à leur tour, ils devaient échanger de leur biens contre de la nourriture.
Par contre ils avaient beaucoup de Gruau et de barils de boisson.
4-5 lbs de gruau contre 2-3 perdrix était un bon échange.
Tous les postes de traite avaient comme employés des indiens, mais ces indiens étaient strictement défendus
d'entrer dans les habitations de blancs. Défendu pour un blanc d'avoir une indienne comme femme, en théorie...
Au cours des années, il y avait des guerres entre indiens et autant entre blancs Anglais et Français.
Puis entre indiens et blancs...Puis l'Alcool importé des blancs qui venait arroser tous ces conflits.
Et dans tout ce brouhaha, fallait tenter de faire de le commerce paisiblement, naturellement peu ou pas de confiance régnait entre les clans.
Les indiens n'étaient pas du tout caves et naïfs, bien qu'ils ne savaient pas compter au sens des chiffres, ils
savaient fort bien ne pas se laisser fourrer par des '' Postmaster '' trop avides.
S'ils se sentaient floués, ils allaient simplement changer de post et vice versa. Ou bien, ils tuaient tous les hommes du post et volaient leurs biens.
C'était un genre de service clientelle assez draconnier.
Les blancs s'en sont aperçus assez rapidement et se sont adaptés.
( Dommage que ce genre de service client n'ai pas pu perdurer de non jours ) .
Donc les Postmaster des différents camps, devaient continuellement trouver des incitatifs pour fidéliser
leurs familles d'indiens à proximité. Il y avait même du crédit de possible avec les jetons de la HBC et
la North west Cie. ( Jetons de la NW qui valent aujourd'hui proche $20,000.00 ) si on en trouve un original.
https://www.ebay.com/itm/1820-North-Wes ... :rk:5:pf:0La vie était fort précaire pour tout le monde, tout le temps...
Tu meurs de faim, de maladie, de froid, tué par des rivaux, ou bouffé par les ours et les loups.
Toujours aux aguets contre des embuscades de tous cotés, c'était le quotidien de la vie durant
ces 250-300 ans. Doucement la sédentarisation des indiens se provoquait aux abords des postes de traite.
Mais ce n'était pas une bonne chose.
Plus les indiens restaient à proximité des postes, moins de fourrures ils trappaient et moins de nourriture
ils ne chassaient, alors plus ils devenaient dépendant des réserves des blancs, réserves qui étaient toujours insuffisantes.
Les blancs ont commencer à leur donner des vêtements en échange, ce qui fut prouvé être une grave erreur au fil du temps.
Car, en leur donnant des vêtements, les blancs, accroissaient leur dépendance et leur faisait diminuer les besoins de chasser et de trapper
ce qui était à l'encontre des besoins de la HBC qui avait fusionner avec la NWC vers le 2e tier de ce temps.
Un moment donné, les castors furent en voix de disparition.
Il y a même eu un élevage officiel sur Charlton Island, qui perdura 50 ans et plus.
Les blancs ont alors changer de type de fourrure, les Martes, les Renards, les Loups étaient alors prisés.
Mais les résultats ne furent pas bons.
La venue des premiers missionnaires vers la fin 1870 provoqua doucement la fin de la traite des fourrures.
Car, débuta la construction des églises, des missions et de petits villages.
Et encore une fois, le trouble de nourriture aggravait les familles, plusieurs femmes veuves avec des enfants
ne pouvaient pas survenir aux besoins de la famille.
De plus les religieux interdisaient aux indiens d'avoir plusieurs femmes, encore une fois ce qui ne fut pas une bonne chose .
Car les hommes entretenaient leurs femmes. Une femme pas d'homme était condamnée à mourir de faim avec ses enfants.
Bien beau prier pour notre salut, mais c'est pas à l'église que l'on va trapper des castors et tuer des caribous.
Les cultures ne faisaient rien de bon dans ces territoires swompeux.
Pourtant en même temps, aux alentours de Montréal, on se régalait de viandes ( Sauf chavaline ) , de volaille, de fruits, de légumes...
https://www.erudit.org/fr/revues/libert ... 9502ac.pdfIncroyable de savoir qu'encore une grande majorité d'indiens vivaient sous leurs tentes de peaux de Caribous encore
dans les années 1900...c'est tellement proche de nous.
Je le répète, on aurait du apprendre toute cette vie qui nous touche tous de près, au lien de savoir qui était Magellan,
Jean cabot, Vasco de Gama.
Malheureusement peux de nous savent qui était Radisson, ce qu'il a fait ?
Voilà .
Bob