La météo, le bout merdique.
Débutons par savoir qu'aller voler au nord, ne nous donne pas souvent de belles opportunités.
Sur un leg de 200 nm étalé sur 1/2 journée, il risque fort bien de s'en passer des affaires.
Des vents, de la pluie, des averses, des orages, de la neige, tout peut arriver vers le nord, sans oublier le retour.
Pour ce vol, je vais regarder le tout, anticiper ce qui pourrait arriver, me donner des options, des portes de sorties.
Dealer avec ce que je peux comme pilote.
Des averses, ça se contourne, des orages ça se contourne et se voit de loin.
De la pluie, j'aime pas bien bien. Des vents, faut se fixer une limite, car sur flotte on peut facilement
tout casser si on amerris dans de trop fortes vagues.
Et l'environnement va aussi faire peser notre décision.
Au Québec, au nord, des lacs il y en a aux 5-10 minutes de vol, alors, les points de dégagement sont nombreux.
Maintenant, quoi regarder ?
Nav Canada, Météo média, Weather underground, tout ce que tu voudras et on en fait une grosse poutine.
Si le goût nous semble passable, alors ce sera un go !
Je débute pas une visite de la GFA.
Je vais donc y voir P6SM...la hauteur des nuages et -shra, soit de faibles averses.
Je regarde aussi plus loin de ma destination afin de voir la tendance des vents et ce qui pourrait arriver
un peu plus tard, c'est pratique pour des séjours de 2-3 jours !
Ensuite, vu que j'ai une machine qui n'a pas la robustesse d'un Beaver ou d'un Otter, je suis sensible aux vents
à destination et pour jauger mon essence, les vents en route me seront aussi important.
Pouvant embarquer plus de 8-9 heures d'essence, je gère bien ce poids qui est nécessaire, mais faut pas exagérer.
Et finalement, le sens des vents est ce qui va apporter la nouvelle météo, alors important de le savoir.
Alors, à 6000 pds des vents de 290 à 11 kts et il fera +2.
À 3000 pds on a du 280 à 9 kts.
Donc pas pire et je vais mettre les boissons dans les flotteurs, de cette manière
elle seront bien froide à l'arrivé !
Sur un autre site, je vois :
De légers vents du sud au départ.
De légers vents du nord au retour:
Ce qui sera un beau scénario, mais qui sera surement différent. Chose certaine, ça va brasser avec cette inversion, ces fortes percées de soleil.
Ces formations de masse de nuages conduisant à des orages localisées. Bref ce ne sera pas de tout repos dans la machine.
Le choix de l'altitude se fera en fonction du brassage, de la visibilité et du gain ou de la perte de vitesse...comme toujours d'ailleurs.
Je refais le même exercice dans la région de La Tuque ( mi-chemin) et pour Parent qui est l'endroit le plus proche de ma destination.
Je rajoute ces informations dans ma poutine, et je révise encore ma décision.
Encore une fois, c'est pas du clear sky mur à mur...mais bon, si on attends toujours le beau temps
pour aller au nord, on y ira jamais, c'est aussi simple que ça.
Je vais aussi consulter les images satellites radar.
Mais avec des formations d'orages de prévu, je n'y verrai rien de bon ce matin, car les orages et les averses se forment
durant la journée, alors, ne pouvant aller dans le futur, je vais devoir anticiper.
Alors voila pour le bout plate, la théorie d'avant vol, mais qu'il ne faut pas négliger.
De plus, vu que la majorité des gens sont intolérants au bruit et que la pandémie à rajouter une couche d'impatience et d'intolérance
supplémentaire au monde en général. je vais encore une fois tout faire pour éviter de faire chialer les riverains.
Malheureusement pour eux, pour d'évidentes raisons de sécurité et de temps disponible je dois décoller de bonne heure, soit à 06:00
en ce beau Dimanche matin
Afin d'amoindrir le malheur des riverains, je viens de brancher mon chauffe huile, de même seulement 4-5 minutes de taxi et de réchauffage
ne seront nécessaire. Et au moment du décollage, une fois dans les airs, je vais passablement couper ma puissance et traversant le ligne des maisons
ce qui va en réduire le bruit, pour rajouter un peu plus loin en route, en montée..
Malheureusement, trop de pilotes n'ont pas conscience de ça, ensuite il se demandent pourquoi ça chiale tant.
Tsé, un C-180 ou un C-185 qui décolle sur 25 - 30 secondes, fine pitch et que ça n'en finit plus, y a aussi de quoi a se plaindre.
Mais vu que nous sommes en ville, faut tenter d'aider .
Alors, il n'est pas interdit de loader un peu son pitch variable en fin de step.
Pas non plus interdit de se dépêcher à loader encore son pitch en montée tout en réduisant une binne sa puissance.
Tout en demeurant sécuritaire ces simples gestes vont faire toute la différence.
Ces petites attentions peuvent et vont vous sauver de longues soirées d'argumentations au conseil de ville.
Soyez en tous conscient.
Bon, je vais finir de me préparer, la suite à venir.
Bob