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Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Ven 08 Sep, 2017 10:15
par anthony
Bonjour,

Je suis nouvellement inscrit à la licence privé puis professionnelle.

J'aimerais l'avis de vrais pilotes, pas de chichi de vente venant des écoles.

Est-ce que c'est difficile trouver un emplois temps plein à l'obtention de la licence pro (CPL)?
Est-ce que je dois m'attendre à déménager?
Est-il possible de rester à Québec, et de quitter la maison pour 1 ou 2 semaines, puis revenir?
Quel est le salaire moyen annuel d'un finissant?

Je vois pleins d'articles qu'il manque de pilote et que des compagnies comme Jazz emplois de plus en plus ceux qui n'ont pas beaucoup d'heures de vol. Quel est votre avis là dessus?

La licence de pilote de ligne; est-ce que c'est le transporteur aérien qui fournis cette formation, ou est-ce un cours additionnel que je dois suivre?

Merci
A+

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Ven 08 Sep, 2017 23:41
par JSB
Du peu que je connais, et à moins d'être héritier fortuné, devenir pilote ATPL par les voies habituelles est un cheminement de jésuite semblable à réussir une entreprise: Ca demande de beaucojp de temps, une force de caractère constante, et des sacrifices pas toujours confortables.

Une alternative possible à ce chemin de croix est la MLP ? https://www.tc.gc.ca/eng/civilaviation/ ... nsing.html

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 07:56
par Bob Cadi
Bonjour à toi
Et félicitation pour avoir passer les étapes du début d'un possible emplois en aviation.

Oui c'est très difficile de trouver un emplois.
Pourquoi ?
Les heures Totales et comme PIC / Co-pic, assurances demandent et n'ayant pas de budget/temps pour former leurs pilotes
les petites compagnies, veulent avoir des gars autonomes le plus vite possible.
Tu es sur le marché ou plusieurs comme toi ont des longueurs d'avances.
Même pilote dans ta situation mais qui depuis quelques années, tentent de ramasser heures et expérience.
Et il y a aussi les pilotes avec plus d'heures qui changent de compagnies, avec leur expérience grandissante.
( Ce que tu seras dans 5-10 années ).

Mais c'est souvent les mêmes compagnies qui vont laisser les chances aux bienvenus, ayant ainsi moins
de salaire à payer qu'un cuisinier au MC-Do.

Obligatoirement tu devras déménager, probablement dans une ville dont tu n'a jamais entendu le nom.
Une province éloignée, unilingue Anglaise.
Pour la futur Rotation aux 2 semaines, ce sera dans 5-10 années....à Québec...dans 10-15-20 années.
Des centaines de pilotes sont sur le même cas.
Espérer piloter un Airbus ou un C-Séries de Bombardier et amener tes amis vers les pays chauds... Jamais avant un solide 20-25 ans de vol ,
n'y rêve même pas avant. En fait plusieurs de tes amis auront eu le temps de mourir avant que tu ne les fassent passer de belles vacances...au Sud.

Le salaire d'un débutant pilote, vaut mieux pas en parler. Continuons à espérer que le salaire passera à $15.00
l'heure pour un 40 heures semaines...Difficile à dire car les conditions changent d'un employeur à un autre.
Parfois, nourris logés, parfois payés à l'heure de vol, un basic par semaines...
Juste assez pour partager un 4 1/2 de base avec 2-3 colok...
Chose certaine, ta voiture aura le temps de rouiller avant que tu puisses en acquérir une neuve.

C'est 100 % vrai qui manque une tonne de pilotes....
Pilotes de 5000 heures minimum, ATPL, avec des PPC, Dash-8, King-Air, Jetstream...

C'est toi qui va payer pour ton ATPL, soit en assuré.
Le prochain step pour toi, si les histoires de patrouilles de feu sont passées.
C'est de rechercher dans le Nord de l'Ontario ou de l'ouest Canadien et de trouver un petit opérateur de Twin, inconnu,
qui passe sont temps comme je le dit plus haut, à former de nouveaux co-pilotes sur son King-Air...
C'est la meilleur porte d'entrée.
Et rapidement tu pourrais en arriver à devoir accumuler des heures de vol / semaines car tu
bosteras les maximums autorisés par le RAC..c'est tout ou pantoute des fois.

Des fois certains ont la chance d'aller faire des lignes en Géophysique sur Navaro ou sur Grand Caravan.
Sans faire le cave , car même au nord, il y a des dangers à basse altitude...
Ou Co-pi sur un Pilatus quelque part, ou un autre type d'appareil....moins populaire.

Faut chercher très fort, aller sur place, rencontrer le boss qui passe ses journées à chauffer le poêle avec des CV impersonnels
de pilotes de 3-400 heures...le 3/4 des pilotes ont passés par ce chemin.
L'autre 1/4 des pilotes à la recherche passe au dessus de la pile car ils ont la Pluggue,
ils connaissent personnellement le Boss, le chef pilote et sont au haut de la liste
le temps qu'ils finissent de ramasser leurs heures...et qu'un autre leur laisse la place.

Lâche pas, être pilote est vraiment exceptionnel.
Mais un bon 5-10 de merde comme co-pilote t'attends, loin, sans d'une vie normale ou tu soupes chez toi à 17:00
et élève ta petite famille pénard...en fait juste pouvoir te faire une blonde ou garder celle que tu as,
te sera tout aussi difficile que de te trouver un emplois...même plus difficile je dirais.
( Autre défit à relever )....mais c'est un tout autre département ou la compétition est plus féroce.

Bob

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 08:56
par mrenaud
T'exagère Bob..... c'est pas parce que ça a pas marché pour toi que ça marche pas pour tout le monde....

Plusieurs de mes amis civils étaient chez Jazz comme co-pilote après 3-4 ans dans l'industrie et sont maintenant Capitaine après 10-11 ans dans l'industrie. Histoires similaire chez les autres compagnies.

De ces temps-ci, les compagnies engagent à la tonne et les salaires commencemt à grimper! Les débuts ne seront pas nécessairement lucratifs ou faciles, mais après quelques courtes années, il y a de bonne chances que tu sois à droite sur un gros porteur.

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 10:33
par Bob Cadi
Bonjour M.Renaud.

Je mets la barre un peu sombre, en effet, mais je crois que c'est quand même aussi réaliste.
En passant, ça aurait pu marcher et encore j'ai des offres, mais rendu à 54 ans, tout abandonner ici
pour aller en régions éloignées aux 2-3 semaines c'est un pensez-y bien.
Refaire et valider mon IFR... pas certain que je niaiserais longtemps à droite avec 2000 TT , 1500 hrs comme PIC
Dont 500 en commercial.
Mais c'est mon choix, que parfois je reconsidère.
Mais bon, on ne peut peser sur Rewind...

Mettons un gars de 25 ans qui débute comme CA...
Je ne peux penser qu'a 35 ans, il serait commandant d'un Gros porteur ...
A part en Chine, ou ils semblent mettre à Gauche le premier qui atteindra 1000 heures sans se planter...

A moins que ça ait vraiment changer, les compagnies vont donner les commandes
à un pilote avec assez d'heures / expérience mais aussi avec une certaine maturité en age.

Les standards montent, même si les pilotes sont rares.
Les appareils sont couteux.
Air Inuit, veulent que tous leurs pilotes soient maintenant ATPL-IFR...même pour leur Twin-Otter en mode VFR...
Un salaire de base semble tourner dans les $35k -$40 k en débutant à temps plein.
Air-Inuit, Air Creebec, il y a des très bon employeurs au Québec...mais les places sont fortement convoitées.
Et se rendre temps plein est difficile, les saisons, les autres pilotes de la cie.
Souvent le nouveau sert de bouche trou un bon moment, remplacer les vacances, les transferts, combler les overs...

Disons que le nouveau pilote se doit d'être persévèrent, patient, opportuniste et aventurier.
Il ne doit pas avoir d'attache et être prêt à s'exiler rapidement.
Il y a en effet plusieurs opportunités...

http://www.avcanada.ca/forums2/viewforum.php?f=7

Bob

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 10:48
par toxedo_2000
Par ailleurs, comme le monde entier est en manque de pilote, l'avenir des apprentis est un peu plus rose que ça l'était auparavant.
Hé oui les commandants de bord seront plus jeunes qu'avant, et pourquoi pas? Les appareils peuvent atterrir tout seul! :clap:

Bonne chance Anthony ;)p

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 11:06
par JSB
Dans tous les domaines, la génération 1945-1959 dites "les boomers" se retirent lentement en continuant de ramasser tout ce qu'il peuvent comme avantages avant de céder la place. Les opportunités de carrières se présentent dans tous les domaines pour ceux qui veulent faire ce qu'il faut pour combler cette place. Mais ca demande beaucoup plus d'efforts qu'avant vu que tout est plus compliqué par l'inflation réglementaire, la lourde bureaucratie, et autres paralysants systémiques qu'on nous a légué dans pas mal toute les disciplines de travail. En aviation il semble que la porte est grande ouverte en tout cas.

http://www.cbc.ca/news/canada/north/pil ... -1.4185101

Il va y avoir un conférencier intéressant chez Grondair dans une dizaine de jour.

http://grondair.com/2017/09/conference- ... e-dairbus/

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 18:08
par mrenaud
Bob Cadi a écrit:Mettons un gars de 25 ans qui débute comme CA...
Je ne peux penser qu'a 35 ans, il serait commandant d'un Gros porteur ...
A part en Chine, ou ils semblent mettre à Gauche le premier qui atteindra 1000 heures sans se planter...


Du cynisme mal placé... Il y en a des commandants de Dash-8, CRJ, B737 dans la mi-trentaine.

Bob Cadi a écrit:B
A moins que ça ait vraiment changer, les compagnies vont donner les commandes
à un pilote avec assez d'heures / expérience mais aussi avec une certaine maturité en age.


Faux. La grande majorité des compagnies de ligne (Air Canada, Jazz, etc) upgrade basé sur la séniorité. Le nombre d'heures de vol (mise a part le minimum requis pour agir en tant que commandant d'un avion de ces catégorie, qui est un ATPL) et l'age n'ont aucune influence.

JSB a écrit:Mais ca demande beaucoup plus d'efforts qu'avant vu que tout est plus compliqué par l'inflation réglementaire, la lourde bureaucratie, et autres paralysants systémiques qu'on nous a légué dans pas mal toute les disciplines de travail.


Si tu chiale sur une inflation réglementaire, c'est que tu crois que la majorité des règlements sont superflus. J'aimerais que tu me donnes des exemples, spécialement au niveau commercial, de ces règlements superflus.

Bref, dans la vie, tu as quelques choix au début d'une carrière si tu trouves ça difficile:

1- Tu quittes
2- Tu continues mais tu chiales et peint un tableau noir pour que le monde te prenne en pitier
3- Tu vois les côtés positifs, cherche les opportunités et fonce.

L'aviation, ces temps-ci, est à son meilleur depuis un bon 20-25 ans. Beaucoup d'opportunité de se faire une superbe carrière en bon temps.

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 18:57
par Pique-Nuage
J'ai parlé à Kangiqsualujjuak en juillet dernier avec une jeune fille, première officier à droite sur Twin Otter d'Air Inuit. Elle est dans la jeune vingtaine et 800 h de vol total ! Très heureuse de sa situation. J'ai également parlé avec des jeunes commandants et premier officiers, dans la vingtaine et jeune trentaine, sur Twin Otter de la même compagnie qui travaillent dur mais et qui adorent ce qu'ils font. On connaît tous Félix, il pourrait nous éclairer sur la situation ...

Pique-Nuage

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 21:18
par Mr.Daoust
J'ai terminé mon commercial et multi ifr en mars 2017 et j'ai eu mon premier (deuxieme emploi) en mai 2017. Je dis deuxieme emploi, car quand on m'a offert ma première job de pilote j'ai sauté dans ma voiture le lendemain et fait 2000km de route pour m'y rendre. ( NW Ont) . Je suis reparti aussi vite que je suis arrivé. Un "shit show" comme certains disent. En suivant les conseils d'un ami, j'ai resté quelques jours fait le tour de plusieurs compagnies et avec l'aide d'un contact 2 jours après on m'offrait un autre emploi. La meilleure première job que j'aurais pu espérer. Je vole des hydravions pour un pourvoyeur. Je travail d'environ 7am à 11 am 4-5 jours semaines . Quelques semaines on été 7/7 mais ça me dérange pas j'aime ça !! Je suis très bien payé et logement fourni en plus. Ah oui j'ai même refusé une job de "pilot in waiting" au début de l'été. Je reviens au quebec à la fin du mois avec près de 600H et j'ai même un entrevue pour un emploi à mon retour. Tout ça pour dire que l'avenir en aviation et même le moment présent est très positif et n'a rien à voir du monde de l'aviation des 5-10 dernières années.

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Sam 09 Sep, 2017 23:21
par toxedo_2000
Super Monsieur Daoust ! ;)p Ça donne de l'espoir pour les autres ! ;)p

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 07:35
par daniel61
Beaucoup de pilotes que je connais ont des jobs nteressantes et ont moins de trente ans. Felix est PIC de Twin Otter, Samuel D'aigle qui nous avait relaté sa traversée du Canada en J3 à 18 ans il y a quelques années est PIC de DASH-8 chez Jazz. Olivier Lacombe après quelques années à piloter des King Air et Lear vient de commencer sur DASH-8 aussi. Maxime Garceau FO 737 chez Transat.

Donc oui avec persévérance je crois que c'est positif comme avenir.

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 08:09
par Bob Cadi
Wow.
Je vais donc réajuster mes positions...
Samuel, me souviens comme hier quand je l'ai rencontré sur le dock
en Ontario alors qu'il espérait piloter le Beaver....

Bravo à ces exemples ( Râres ) mais vraies, de persévérance et de détermination.
Mais n'oublions pas que tous les 2 ont du aller piloter dans des lieux des plus reculés
même Félix plus de 2 années en Afrique sur BE1900.
Nous sommes tous unanimes que nos 2 amis démontrent également une qualification au dessus de la normale en terme de pilotage.

;)p ;)p ;)p

Bob

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 09:09
par ZaSz
L'instructeur qui m'a instruit mon PPL est rendu chez Jazz. Il était sur King Air pour une petite coop ici et donnait de l'instruction en même temps.
En fait, le commandant du King Air est allé chez Jazz aussi pratiquement en même temps.

Et on entend même de plus en plus de jeunes qui sortent du CQFA et vont direct chez Jazz et autres, après à peine quelques mois sorti de l'école.
Pleins d'entreprises donnent des augmentations de rétention, car ils savent que ça s'en vient difficile d'embaucher. Sur AvCanada ils en parlent souvent ces derniers mois.

Je pense bien que les vents changent, et l'aviation commerciale pour les pilotes s'en vient très intéressante!
C'est à se demander si on ne s'y lancerait pas nous-mêmes!!

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 12:58
par toxedo_2000
Tente-moi pas!!! :D

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 13:12
par JSB
Si tu chiale sur une inflation réglementaire, c'est que tu crois que la majorité des règlements sont superflus. J'aimerais que tu me donnes des exemples, spécialement au niveau commercial, de ces règlements superflus.


Sujet intéressant qui me tiens à cœur oui. L’inflation réglementaire est un cancer de société dont on doit parler et en parler ne veut certainement pas dire qu’on est anarchiste anti-réglementation.

Les effets inflationnistes pervers d’un règlement n’ont rien à voir avec sa technicalité qui doit forcément être pertinente. Le thèse est qu'un règlement peut être techniquement pertinent mais pas nécessaire si l’effet final de sa gestion affaiblis l’industrie.

Dans tous les pays de bonne gouvernance (le G7), pratiquement tous les secteurs de l’économie souffrent gravement de l’inflation réglementaire.
La cause racinaire de ce cancer est le développement d’une industrie de la conformité qui doit, comme toute industrie, avoir une croissance. Pour avancer dans sa carrière, un spécialiste en réglementation ou conformité doit développer de nouveaux produits, faire des changements ou améliorations aux produits, innover, adapter etc. Dans un monde idéal, l’industrie de la conformité doit aider les commercants qu’elle réglemente car c’est eux qui génèrent l’économie, la profitabilité et paient les impôts qui font tourner le pays. Dans notre monde non-idéal l’industrie de la conformité s’est développée, en moins de 25 ans, à la manière d’un organisme biologique qui prend les ressources vitales de son hôte, sans toutefois le tuer complètement. https://en.wikipedia.org/wiki/Parasitism

Il n’y a pas de méchants ou de complot ici: C’est un problème social systémique causé par des facteurs humains hors contrôles: Une forme de conflit d’intérêt entre groupes générationnels dont on commence seulement à mesurer la gravité.

Jusqu’à 1995 environ, c’était relativement facile pour un groupe de jeunes de 30 ans de partir, avec un peu de capital, une entreprise en comptabilité, construction, chimie, agro-alimentaire, pharmaceutique, aviation, transports, etc. Il y avait moins de règlements et l’administration de ces règlements était basée sur des audits ou inspections de la part d’agences réglementaires soutenus par les états. Les gens de cette génération ont évolués avec des contraintes réglementaires inflationnistes, et ont fait avec, car il faut être conforme ou mourir.

La densité et les spécificités de la réglementation ont décuplés, mais ce qui rend ce phénomène inflationniste c’est que les coûts de gestion de cette conformité ont tous été transférés, directement ou indirectement, à l’industrie. C’est maintenant nous qui devons payer des spécialistes in-house très compétents pour préparer pieusement des risk analysis, gap analysis, trending analysis, CAPA etc. sur tout les aspects des opérations, et les présenter au agences réglementaires publiques ou privées (système ISO par example) comme preuve de conformité. Le coût associé à la gestion de la conformité est devenu tel qu’il est devenu pratiquement impossible de partir une entreprise sans avoir beaucoup d’argent pour monter de vastes « systèmes qualités » au départ.

Dans mon domaine très réglementé, le coût de gestion de la conformité est devenu tellement disproportionné qu’il n’y a pas de jeune entreprise qui pousse derrière: Pas de relève. Mon opinion par rapport à ce problème est très viscérale: Le fait que des jeunes gradués ne peuvent pas pratiquement faire la même chose que moi à cause de l’inflation réglementaire est une forme de crime contre l’humanité. Le devoir primal de parents est de conserver le contexte d’opportunités qu’ils ont eu et le transférer à leurs enfants.

Je n’ai pas d’expertise de proximité en aviation commerciale pour affirmer quoique ce soit mais selon ce que je constate depuis dix ans la tendance est semblable, comme dans les autres commerces réglementés d’ailleurs.

Le gouvernement Fédéral a bien voté la loi qui reconnait le problème et apporte des solutions, « le Red Tape Reduction Act » mais cette loi n’est pas rétroactive pour guérir le mal déjà fait.

http://laws-lois.justice.gc.ca/eng/acts ... 1.html#h-1


Et aux USA il y a Trump qui a beaucoup parlé de réformes réglementaires radicale à la FAA, FDA et EPA, mais … comment dire… Il se sont Trumpé .. :wtf:


Pour répondre à votre question spécifique concernant le niveau commercial, voici quelques exemples d’ici et d’ailleur:

http://aviationweek.com/mro/costs-compl ... ncertainty
http://www.aviationinstitute.org/AAIReportNov11.pdf
https://www.cdhowe.org/sites/default/fi ... _398_0.pdf
http://www.couriermail.com.au/news/quee ... 5b398a6230

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 15:17
par Mr.Daoust
toxedo_2000 a écrit:Super Monsieur Daoust ! ;)p Ça donne de l'espoir pour les autres ! ;)p



C'etait mon but !! :thumbup:

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 17:59
par toxedo_2000
Merci JSB...
Je suis aussi de l'avis que tu exprimes dans ton post. Cette inflation réglementaire se répand dans tous les domaines. Et si ce n'est pas tout le temps du domaine des lois fédérale, provinciales, ou municipales, ça l'est dans le privé. Genre, les compagnies d'assurances auto qui te mettent un bug dans ta voiture pour voir si tu fais tes stop correctement, en prétextant vouloir te donner un rabais sur ta prime d'assurances....
Big brother est partout... On s'en va directement vers l'esprit "fourmilière".

Bref, ton post est très intéressant et très clair... Merci encore

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 18:42
par GBMU
Beau texte JSB, je suis tout à fait d'accord avec toi au sujet des impacts de l'inflation règlementaire.

Je dois aussi faire mon mea culpa...

À une époque pas si lointaine, quand Mr. Daoust travaillait au dépanneur du coin et qu'on jasait aviation, je l'encourageais à étudier pour se trouver une bonne job assez payante qui lui permettrait de faire de sa passion un loisir plutôt qu'une job.

Heureusement, il ne m'a pas écouté et a foncé droit devant.

Bravo champion, je te souhaite une belle et longue carrière en aviation!

Hugues

Re: Réalité pour nouveau pilote professionnel

MessagePosté: Dim 10 Sep, 2017 19:33
par ttq
j'ajouterais bien mon grain de sel.....mais la soupe vas pas être bonne
quant c'est rendu que tes vidanges sont pas ramassé parceque ton sac est blanc, ouch!!!!!
pis tes fagots, pas plus de 36 pouces, parceque le gars a une mesure......pis ben attaché en plus
je partirai pas , non non non

j-p