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Re: mayday

MessagePosté: Jeu 11 Jan, 2018 22:41
par fyby
Merci des precieux conseils des sages du site.
Apres avoir debriefer,avec les rescues,je doit donner raison a mrenaud et Louis_grenier.
Pese sur le piton du elt le plutot possible.
René

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 12:15
par MarioL
Gestion de l’essence… je ne voulais pas nécessairement raconter ça… mais bon, ça pourra peut-être servir à d’autres pilotes…

J’ai fait ma 300nm cet été de Gaspé à St-Frédéric avec escales à Mont-Joli et Rimouski.

Avec la météo qu’on a connue, ça a pris plusieurs jours avant que nous nous décidions de la faire. Mon nouvel ami-pilote fait l’aller à Gaspé et y demeure, car il en profite pour visiter ses parents qui habitent là. Je reviens seul.

À Mont-Joli, je refuele au trois quart. Il me restait environ 2.5 heures (me rappelle plus précisément de tous les détails) à faire sur un C172 qui permet de voler quelques 5 heures. J’avais fait mes calculs en fonction des FD, de l’escale à Rimouski, qui est à quelques petits miles nautiques de Mont-Joli, et j’avais prévu 1 heure de plus.

En volant direction de St-Fred, je remarque à un moment donné que ma vitesse sol diminue pour se stabiliser à environ 80 nœuds, alors que je m’attendais de voler 90 nœuds tout le long de la run.

Je vérifie les gauges d’essence et il me reste la moitié en essence pour environ 1.5 heure de vol à faire de nuit.

Je contacte la FSS en vol pour leur demander de ce qu’ils pensent des vents du point où je suis pour me rendre à destination. Il pense que les vents devraient diminuer à mesure que je vais avancer plus dans les terres; je suis à quelque part pas trop loin de Montmagny et du fleuve. Ça me rassure et je considère que je n’ai pas vraiment besoin de me dérouter vers Montmagny pour remettre du carburant.

Je continue mon vol et à moment donné il n’y a plus d’autre aérodrome pour me dérouter; Montmagny et Québec étant plus loin que St-Fred. Ma vitesse sol n’augmente pas comme on pensait. C’est là que le « fun » embarque. Les gauges à essence se mettent à descendre plus vite que prévu ?!?!. Je savais que j’avais techniquement suffisamment de carburant, mais le doute m’envahi; est-ce que je suis en train de perdre du carburant comme Capitaine Piché?!?!

Il me reste 30 minutes de vol et les gauges diminuent trop à mon gout; j’ai une gauge qui se rapproche trop du minimum et l’autre entre le 1/4 et le 1/8. Je garde mon sang froid, bien qu’un stress s’installe là en permanence. Je pense aux histoires entendues aux nouvelles où des pilotes ont dû atterrir sur une autoroute et constate comment ça arrive sournoisement. Mes yeux sont habitués à la noirceur et je peux voir les champs dans Bellechasse. À mesure que j’avance, je choisis successivement quel champ je vais utiliser si je tombe en panne sèche. Le problème est qu’on ne peut pas voir les fils électriques, clôtures et ruisseau. Si je dois atterrir d’urgence, ça risque d’être Rock’n Roll, mais pas de Led Zeppelin.

À 10nm, je contacte le trafic de St-Fred et j’avertis les éléves en formation que je suis low fuel et que je vais faire une approche directe dans les 5 minutes. Puis, enfin, l’autoroute de la Beauce devient accessible; je me sens rassuré. Une gauge est au minimum et l’autre au 1/8. C’est la finale et je sais que je fais la piste; le stress me quitte. J’atterris et je roule jusqu’au stationnement.

On entre l’appareil dans le hanger sous les regards bienveillants d’une couple d’instructeurs. La première chose que je fais avant de leur raconter l’histoire est de vérifier le niveau des réservoirs; les 2 sont un peu en bas du quart; cristie de gauges à marde!! qui ne sont pas nécessairement fiables; ça me rappelle alors avoir lu ça à quelque part.

Morale de l’histoire, j’ai compris que la 300nm existe pour nous apprendre à gérer la météo et la consommation d’essence.

À l’avenir, dans la mesure du possible, ce sera la plein svpla!

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 12:35
par ttq
bien fait
mais pourquoi pas fueller au bouchon
surtout quand tu es seul, t'as du payload
et tu dort tranquille, ça rends le vol plus agréable
et ça laisse plus d'options en cas de mauvaises météos ou autres changements de plan

surtout habitue toi a claculer mentalement, les gauges de cessna sont de la m....comme dirait Trump

j-p

mais je répète, t'as fait un beau trip

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 12:42
par Zico
Mon instructeur me disait que l'essence c'est du temps de vol et que du temps de vol, c'est de la (sur)vie.

Merci à tous de raconter vos mésaventures. On aimerait tous être de parfaits pilotes et de pouvoir dire qu'il ne nous arrive jamais rien mais comme ce n'est le cas pour personne, c'est bon d'apprendre des expériences des autres.

Et (super) bien contente que René aie pu nous raconter son urgence. J'étais sur le bord de ma chaise en te lisant.

Fly safe !

Martine

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 12:51
par drapo
ttq a écrit:peut être le radar de Montréal???????
un de nos amis contrôleurs pourraient nous éclairer
j-p


Transpondeur sur code 7700 pour avertir les contrôleurs de l'urgence et faciliter le repérage, en plus de NavCanada, le RCC Trenton effectue la surveillance de ces codes. Faire le Mayday sur 126.7 et/ou 121.5 si en espace aérien non-contrôlé et/ou sur la dernière fréquence assignée. Et comme disent les autres, activer l'ELT lorsqu'encore en vol au cas où l'antenne se brise à l'atterrissage. Avec les ELT 406, tu recevras un appel de Trenton sur ton cell alors que tu seras en approche ou peu après l'atterrissage ;)

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 13:19
par MarioL
ttq a écrit:mais pourquoi pas fueller au bouchon

j-p

mais je répète, t'as fait un beau trip

C'est justement la morale de l'histoire!

Historiquement, je revenais toujours avec le niveau d'essence attendu. Mes vols s'étaient tous fait en dedans de 3 heures. Les gauges ont fait comme ça fait pour ma Corolla; lorsqu'on le niveau baisse, la diminution se fait exponentiellement!

Il faut ajouter qu'on doit assumer la différence entre le prix de l'essence de l'école versus l'endroit où on fuele. Je n'ai pas de problème avec cette politique. Un peu par souci d'économie et dû au fait que j'avais estimé que j'aurais de l'essence pour plus d'une heure à mon retour, je ne voyais aucun danger potentiel en ne faisant pas le plein; kosse ça donne de faire le plein? Ben là, je le sais :lol: .

En reparlant de ça avec Speedy, mon comique de co-pilote, on a constaté que j'aurais pu me péter la gueule pour $5, alors qu'on ne se gêne pas de payer $175/heure pour une location :wtf: . Débile; en tout cas, au minimum, une erreur de cartchul (calcul en Beauceron).

Comme on dit, c'est le métier qui rentre! :siffle:

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 13:42
par GUJO
Wen, fueller au bouchon en brousse, c'est 95% du temps ce que je fais.
Ça m'a sauvé de quelques situations imprévisibles au départ.
Tu montes à la baie james, et tu rencontres souvent 2 et parfois 3 systèmes météos, vents qui changent de force et/ou direction, plafond qui diminuent, visibilité qui se réduit comme peau de chagrin, pas de pluie à fine à modérée à forte.
La saison dernière, au moins 3 vols, allongés de 1h15-1h30 sur un leg qui devait en prendre 1h45...
Oui,j'aurais pu arrêter fueller à quelque part dans ces cas ( je revenais du gouin), mais souvent, dans le nord, c'est pas toujours possible, les places sont rares et éloignées et quand tu sais que tu en as assez dans les ailes, ça évite de te poser pour rien, temps, argent économisée.
La mauvaise météo apporte elle-même une surcharge de travail et de stress que j'aime bien m'enlever autant que possible la variable essence de la tête.
Je bien content de pouvoir compter sur les 79 gallons utilisables.
Ça faisait partie de mes critères d'achat d'avoir des réservoirs longue distance et je m'en réjouis à chaque occasion.

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 14:33
par denimich
Les trois choses les plus inutiles à un pilote:
L'essence dans le camion citerne,
l'espace aérien au dessus de l'avion et
la piste derrière l'avion.
:gratte:

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 17:28
par fyby
GUJO a écrit:Wen, fueller au bouchon en brousse, c'est 95% du temps ce que je fais.
Ça m'a sauvé de quelques situations imprévisibles au départ.
Tu montes à la baie james, et tu rencontres souvent 2 et parfois 3 systèmes météos, vents qui changent de force et/ou direction, plafond qui diminuent, visibilité qui se réduit comme peau de chagrin, pas de pluie à fine à modérée à forte.
La saison dernière, au moins 3 vols, allongés de 1h15-1h30 sur un leg qui devait en prendre 1h45...
Oui,j'aurais pu arrêter fueller à quelque part dans ces cas ( je revenais du gouin), mais souvent, dans le nord, c'est pas toujours possible, les places sont rares et éloignées et quand tu sais que tu en as assez dans les ailes, ça évite de te poser pour rien, temps, argent économisée.
La mauvaise météo apporte elle-même une surcharge de travail et de stress que j'aime bien m'enlever autant que possible la variable essence de la tête.
Je bien content de pouvoir compter sur les 79 gallons utilisables.
Ça faisait partie de mes critères d'achat d'avoir des réservoirs longue distance et je m'en réjouis à chaque occasion.

Un autre petit plus lorsque le vol est tres long,c'est un petit 5-10 gallons dans les flottes,tu peux toujours changé de lac advenant le cas.-))

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 22:18
par Louis_greniier
Foxtrotpapa a écrit: ça coûtait environ 5000$ par heure de recherches.


heu ... La cavalerie ? A voir la grosseur de l'avion qui survolait FlyBy ce mayday là, et la boucane qui en sortait, ça devait bruler pas mal de bidoux. Mais bon, anyway ils le brulent, ce gaz. Quand ils ne nous cherchent pas pour vrai, ils s'entrainent. Parce que pour faire ce qu'ils font, faut s'entrainer en titi. Alors je ne pense pas qu'on puisse mettre un prix au bout d'un mayday. Anyway, ces gars là volent tout le temps, se pitchent en parachute, font des réanimations cardiaques et plongent dans l'eau glacée qu'il y ait quelqu'un à sauver ou pas.

Dans certains pays, ils le font pour les constructions amateurs étrangères. Par entente internationale, on ne charge pas pour un Search & Rescue sur un avion certifié. Mais si on veut traverser vers l'Europe par le Groenland et l'Islande dans une construction amateur, ils exigent une assurance supplémentaire Search & Rescue. Normal, son droit de voler n'est pas couvert par entente internationale. Mais bon, les deux fois ou chu passé par là, j'ai jamais vu personne checké mes papiers. Peut-être qu'ils vérifient avec le plan de vol. J'avais vu un Lancair groundé là bas depuis une couple de mois pour cause de non-assurance Search & Rescue.

Quand me suis promené en Australie avec le Winnebago, les Australiens n'avaient rien demander de spécial par rapport au Search & Rescue. Même si c'est une construction amateur. Ils doivent avoir des Search & Rescue comme les nôtres. Crash ou pas, ils doivent s'entrainer j'imagine.

Louis

Re: mayday

MessagePosté: Ven 12 Jan, 2018 23:48
par Foxtrotpapa
Louis_greniier a écrit:
Foxtrotpapa a écrit: ça coûtait environ 5000$ par heure de recherches.


heu ... La cavalerie ? A voir la grosseur de l'avion qui survolait FlyBy ce mayday là, et la boucane qui en sortait, ça devait bruler pas mal de bidoux. Mais bon, anyway ils le brulent, ce gaz. Quand ils ne nous cherchent pas pour vrai, ils s'entrainent. Parce que pour faire ce qu'ils font, faut s'entrainer en titi. Alors je ne pense pas qu'on puisse mettre un prix au bout d'un mayday. Anyway, ces gars là volent tout le temps, se pitchent en parachute, font des réanimations cardiaques et plongent dans l'eau glacée qu'il y ait quelqu'un à sauver ou pas.

Dans certains pays, ils le font pour les constructions amateurs étrangères. Par entente internationale, on ne charge pas pour un Search & Rescue sur un avion certifié. Mais si on veut traverser vers l'Europe par le Groenland et l'Islande dans une construction amateur, ils exigent une assurance supplémentaire Search & Rescue. Normal, son droit de voler n'est pas couvert par entente internationale. Mais bon, les deux fois ou chu passé par là, j'ai jamais vu personne checké mes papiers. Peut-être qu'ils vérifient avec le plan de vol. J'avais vu un Lancair groundé là bas depuis une couple de mois pour cause de non-assurance Search & Rescue.

Quand me suis promené en Australie avec le Winnebago, les Australiens n'avaient rien demander de spécial par rapport au Search & Rescue. Même si c'est une construction amateur. Ils doivent avoir des Search & Rescue comme les nôtres. Crash ou pas, ils doivent s'entrainer j'imagine.

Louis


Ouais, j'imagine que le 5000$ couvre juste l'avion... de toute facon , cherche, cherche pas, les gars sont payé quand même.
François

Re: mayday

MessagePosté: Sam 13 Jan, 2018 10:51
par air
Si je comprends bien, le service est disponible et gratuit partout au Québec. Donc si je me blesse sérieusement dans le nord de Latuque ou dans le bois au Quebec, j’active mon ELT et des secours devrait arriver dans l’heure?

Re: mayday

MessagePosté: Sam 13 Jan, 2018 11:35
par denimich
air a écrit:Si je comprends bien, le service est disponible et gratuit partout au Québec. Donc si je me blesse sérieusement dans le nord de Latuque ou dans le bois au Quebec, j’active mon ELT et des secours devrait arriver dans l’heure?


En fait pour les opérations aériennes, comme pour nos petits coucous, partout au Canada et sur une section de l'Atlantique et du Pacifique ainsi que le Grand arctique. Cependant, les services de sauvetage au sol sont en première instance de la responsabilité des autorités locales/provinciales comme décrit dans l'article du lien ci-joint.

http://www.forces.gc.ca/fr/operations-c ... a-sar.page

Re: mayday

MessagePosté: Sam 13 Jan, 2018 12:19
par C-GBVK
Bonjour
air a écrit:Si je comprends bien, le service est disponible et gratuit partout au Québec. Donc si je me blesse sérieusement dans le nord de Latuque ou dans le bois au Quebec, j’active mon ELT et des secours devrait arriver dans l’heure?


J'ai eut un grave accident dans une Acierie a Contrecoeur chute de 35 pieds émoragie interne de nombreuse fracture (il n'y a pas d'ambulance dans le village) l'ambulance a pris 45 minutes pour arriver sur les lieu et un autre 20 minutes pour se rendre a l'hopital le plus proche . (une heures en pleine forêt c'est trés bon comme delais . )

Il faut pas se faire des illusions , sur un blessé grave en campagne pas trés loin d'une ville , ses chances de survies sont en fonction de la gravité de ses blessures
Aussi est ce que le vie d'un randonneur , en motoneige, ou chasseur en forêt est elle différente de celle d'un pilote ? .

Les moyens de recherche sont également pour une personne qui a disparue , perdu , ou autre ( deux citoyens se sont perdus , Un bénévole est rester a l'aérodrome pour approvisionner l'hélicoptere de la SQ . Aprés cela , certains élus , dirons , un aérodrome cela sert juste a quelques riches avec leur avions , cette fois la personne perdu c'était le beau père du maire ..

Nous avons un bon service aérien de sauvetage , en espérant le garder en fonction , dans des périodes de rationalisations, de coupures ..

André

Re: mayday

MessagePosté: Dim 14 Jan, 2018 18:05
par Birdman
denimich a écrit:Les trois choses les plus inutiles à un pilote:
L'essence dans le camion citerne,
l'espace aérien au dessus de l'avion et
la piste derrière l'avion.
:gratte:


J'ajouterais que le seul temps ou tu as trop de carburant c'est quand:
1- Tu es au-dessus du gross weight
2- L'avion est en feu

Bonne morale à cette histoire.

Birdman

Re: mayday

MessagePosté: Dim 14 Jan, 2018 18:30
par MarioL
air a écrit:Si je comprends bien, le service est disponible et gratuit partout au Québec. Donc si je me blesse sérieusement dans le nord de Latuque ou dans le bois au Quebec, j’active mon ELT et des secours devrait arriver dans l’heure?

Selon ce que j’ai lu sur Internet, il apparaît que les ELT (pas les vieux modèles j’imagine) sont détectables par les satellites et que ce serait transmis aux autorités compétentes.

Je pensais que ça avait une portée beaucoup plus limitée, genre 50 ou 100nm.

Re: mayday

MessagePosté: Dim 14 Jan, 2018 20:49
par denimich
MarioL a écrit:Selon ce que j’ai lu sur Internet, il apparaît que les ELT (pas les vieux modèles j’imagine) sont détectables par les satellites et que ce serait transmis aux autorités compétentes.

Je pensais que ça avait une portée beaucoup plus limitée, genre 50 ou 100nm.


Couverture mondiale par satellite:


https://fr.wikipedia.org/wiki/Cospas-Sarsat

Re: mayday

MessagePosté: Lun 15 Jan, 2018 13:36
par Jacques3012
J'ai vécu il y a deux ans une situation semblable a celle de MarioL.

Je partais de St-Vctor et ma destination est dans le coin de Ste-Émilie de l'Énergie mais je compte aller fueller à Victoriaville avec une réserve d'une heure. Je décolle et me dirige tranquillement vers Victoriaville.
Rendu a environ 10 nm de Victoriaville, j'appelle l'unicom et pas de réponse. Je transmet a nouveau et j'ai enfin une réponse mais pas celle que j'attendais.
Le type me répond que l'aéroport est fermé pour travaux et me dis qu'un NOTAM a été émis a ce sujet. :crazy: :crazy: :crazy: :crazy:

Bon je me dis que je n'ai pas fait mes devoirs mais j'ai une porte de sortie, Drummondville n'est pas très loin et j'ai en masse de carburant pour m'y rendre.
Je continue vers Drummondville et a 10 nm, je contacte l'unicom de l'endroit. Le type fini par me répondre pour me dire ... que l'aéroport est fermée pour des travaux et qu'un NOTAM a été émis. Ben tabarn.., la je suis d'en la merde un peu :oops: :oops: :oops: :oops:

A ce moment je suis en tab... contre deux choses, moi le premier n'ayant pas fait mes devoirs et du fait que deux aéroports l'un tout près de l'autre aient décidés de fermer les deux en même temps. N'auraient t'ils pas été préférable d'en fermer un à la fois pour laisser justement une alternative aux pilotes ? Je me pose encore la même question depuis ce temps étant donné que nous ne possédons pas beaucoup d'aéroport déja au Québec comparativement a d'autres endroits comme aux US.
En tout cas, la je dois prendre une décision et la bonne et je commence sérieusement a me sentir mal dans mes culottes.

J'ai deux choix maintenant, Sorel ou Trois-Rivières, les deux a une distance assez semblable d'ou je suis. Trois-Rivières, pas question de me retrouver au dessus du fleuve avec un risque de manquer de carburant, donc mon dernier choix est Sorel. Il est environ 10h00 le matin mais je constate au loin que ca semble bouché dans cette direction mais je n'ai plus beaucoup de choix. Je suis a 3000 pieds sol a ce moment la. J'essai de contacter quelqu'un en vol qui serai de la région de Sorel pour me donner de l'info sur ce secteur, aucune réponse. Je continu en direction de Sorel en jetant un coup d'oeil sur mes jauges mais comme on le sait, elles ne sont pas précises mais donnes quand même un bon aperçu sur mon appareil. J'essai a plusieurs reprises de contacter quelqu'un du secteur de Sorel mais jamais de réponse.

La je me sent vraiment mal dans ma situation mais pas au points de paniquer, juste très mal a l'aise, mais très mal a l'aise. Plus je m'approche de Sorel, plus je constate que c'est couvert, je vois de loin que le plafond semble très basl et je décide donc de descendre pour ne pas me retrouver fermé dans les nuages. Je n'ai jamais voler en bas de 1000 pieds sauf pour aller me poser ou au décollage et je ne suis vraiment pas à l`aise de devoir voler si bas (pour moi personnellement) mais je n'ai pas le choix. A un certain moment, je suis descendu a 400 pieds sol et même plus bas car je constate que je vole en bas de la hauteur maximum des pales des éoliennes qui sont dans ce secteur et je me spot des terrains continuellement. Je lance plusieurs appels sur la fréquence de Sorel mentionnant que je suis low fuel, donnes mes coordonnées et que je vais faire une approche directe. Je suis a moins de 5 mn mais je ne vois toujours pas la piste et je suis remonté a 500 pieds sol, la visibilitée me le permettant.

Je fini par voir la piste. Je ne sais pas si c'est pareil pour vous mais on dirais que lorsqu'on cherche quelque chose et qu'on est nerveux, on a beau l'avoir en pleine face, on ne le vois pas.

Je fais mon atterrissage sans problèmes et me dirige vers le restaurant. J'espère que quelqu'un pourras me vendre du carburant et heureusement, un pilote de l'endroit viens me servir. Un mr vraiment gentil qui m'as aussi fait visiter son hangar et voir ses deux appareils.

Finalement, je décolle vers midi pour me rendre a ma destination finale et tout s'est bien passé par la suite.

Je me suis promis une chose pour mes vols futurs, toujours bien m'informer sur les NOTAM avant de décoller, mais je vous avoue aussi que jamais je n'aurai pensé que deux aéroports l'un tout près de l'autre seraient fermé en même temps. Je ne comprendrai jamais cette décision.

Jacques3012

Re: mayday

MessagePosté: Lun 15 Jan, 2018 15:06
par MarioL
Jacques,

Je pense que tu aurais pu choisir Trois-Rivières en passant par le Pont Laviolette.

On voit ici que les autorités ont prévu le coup pour les ceusses qui sont low-fuel et ils ont mis une pancarte pour leur rappeler la limite à ne pas dépasser.