GéPé a écrit:Plus simple encore, juste besoin d'une carte de crédit pour payer.
Belle initiative François
Guy
C'est pas aussi simple que ça. Pas au Québec. Partout ailleurs oui. Comme en Ontario , à Smith Falls. Un self service. Tu passes ta carte de crédit, tu réponds à quelques questions spécifiques à l'aviation comme " Avez-vous groundé votre avion ? " " Confirmer que vous voulez du Avgaz et non du Jet " " Localiser le bouton STOP en cas de problème". Ensuite tu procèdes au remplissage. Ça marche de même partout. Aux USA, au Canada, en Australie.
Mais pas ici. Enfin, c'était toujours refusé il y a un an. Et je crois que c'est toujours le cas.
Pourquoi ? Une sombre histoire de juridiction provinciale mal appliquée. Disons le tout de suite, ça ne devrait pas s'appliquer à l'aviation. Mais les fonctionnaires du Québec se donnent le droit d'aller mettre le nez là dedans. Comment ? Ils appliquent la même disposition réglementaire que pour les stations d'essence automobiles. Ça prend un préposé sur place en cas de problème. Comme pour nos stations services self-service qui ferment quand le préposé n'est plus là.
Comment on fait le tour de cette disposition qui ne devrait pas s'appliquer à l'aviation ? Avec le règlement des stations privées. Une compagnie peut avoir une pompe pour ses véhicules. On n'a pas besoin de préposé sur place si les chauffeurs sont au courant du bouton OFF de la pompe, et si ils ont reçu une formation minimale sur le gazage ( mise à la masse pour certains véhicules, différence entre le diesel et le gaz ) A ce moment là, on permets que des chauffeurs se gazent sans surveillant pas loin. Le chauffeur est réputé être ce surveillant.
Sous cette disposition, on a permis des self-service dans certains aéroports. Mais pas juste avec une carte de crédit. Avec une puce, réputée être remise à un pilote qui connait l'ABC du gazage. Ou comme maintenant à Beloeil, avec une application sur le iPhone avec un nom d'utilisateur et un mot de passe. Encore une fois remise à un pilote donc réputé être au courant de l'ABC du gazage.
La solution du iPhone me plait beaucoup. Ça pourrait aller. Mais ça prend quand même une ouverture de compte avec une façon de payer la transaction attachée au nom d'utilisateur. Donc quelqu'un qui a gérer ça.
La carte de crédit est la meilleure façon. Comme partout.
Une solution serait de faire préapprouvé son numéro de carte. De même ça répondrait aux inquiétudes que ça ne soit n'importe qui qui viennent gazer. Un non-pilote.
L'autre solution serait de faire invalider cette application d'un règlement qui n'est pas supposé s'appliquer à l'aviation. Mais là, bonne chance. La Régie du Bâtiment est mandatée pour appliquer la règlementation fédérale. Mais elle le fait des fois avec ses propres règlements. Bien que ça ne devrait pas s'appliquer à l'aviation, on connait les troubles et les coûts légaux engendrés quand on veut faire appliquer certains droits.
Voici le règlement que les fonctionnaires appliquent pour nous permettre de gazer avec une puce ou une application sans surveillant.
SECTION IX
DISPOSITIONS APPLICABLES AUX POSTES DE DISTRIBUTION DE CARBURANT ET AUX ATELIERS DE MÉCANIQUE
Snip
Le propriétaire doit s’assurer que la distribution de carburant dans un libre-service sans surveillance est réservée aux véhicules commerciaux et qu’elle n’est effectuée que par un client ou son préposé autorisé par écrit à cette fin par le propriétaire.
Personnellement, une solution de carte de crédit dont le numéro pré-autorisé pour s'assurer qu'elle est utilisée par un pilote serait la meilleure solution. On pourrait même rêver d'une pré-autorisation pour l'ensemble des aéroports. Ainsi, une fois l'inscription complétée, on pourrait aller gazer sur tous les aéroports self-service. En ce moment, la gestion de ces autorisations par chaque aéroports demandent quelqu'un pour s'en occuper.
Dans un projet comme celui de Valleyfield, je trouve ça lourd pour les bénévoles de l'aéroport. Avec un système rêvé, Valleyfield pourrait laisser la gestion de tout ça à une compagnie qui aurait plusieurs points de services. Mais ça coute tellement cher à installer tout ça, avec les vérifications au cours des ans, faut vraiment en vendre beaucoup du gaz. A beloeil, on y arrive boucler le budget. Probablement parce qu'on a une école sur place qui achète son essence. A Valleyfield ? Va falloir vous trouver une source de financement pour payer le déficit.
Louis
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