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Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 1904.
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Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190...
Dernière édition par chico5817 le Mar 20 Avr, 2021 14:13, édité 1 fois.
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190...
Dernière édition par Louis_greniier le Mar 13 Avr, 2021 19:42, édité 1 fois.
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190
Tout le monde a droit à ses opinions mais les insultes ne sont pas de mise. En général les insultes d’une personne n’incitent vraiment pas les autres intervenants à adhérer aux propos de cette personne et ont plutôt un effet contraire. Les vrais scientifiques n’insultent pas leur audience lorsqu’ils émettent un point de vue Denis +30°C c'est mieux que -30°C
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190
Et moi, je travaillais au Cirque du soleil quand Guy Laliberté a fait son vol dans l'espace. Si la terre est plate, il a dépensé un paquet d'argent pour rien et s'est fait joué un bien vilain tour! Bernard
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190J'ai lu a quelque part:
Le Philosophe Bertand Russell a émis en 1952 l'hypothèse de l'existence d'une théière en orbite autour du soleil: "Beaucoup de gens parlent comme si c'était l'affaire des sceptiques de réfuter les dogmes reçus plutôt que des dogmatiques de les prouver. C'est, bien sûr, une erreur. Si je devais suggérer qu'entre la Terre et Mars il y a une théière en porcelaine tournant autour du soleil sur une orbite elliptique, personne ne pourrait réfuter mon affirmation à condition que je prenne soin d'ajouter que la théière est trop petite pour être révélée même par nos télescopes les plus puissants. Mais si je devais continuer en disant que, puisque mon affirmation ne peut être réfutée, il est intolérable de la part de la raison humaine d'en douter, on devrait à juste titre penser que je dis des absurdités. Si, cependant, l'existence d'une telle théière était affirmée dans les livres anciens, enseignée comme la vérité sacrée tous les dimanches, et inculquée dans l'esprit des enfants à l'école, l'hésitation à croire en son existence deviendrait une marque d'excentricité et donnerait le droit de penser que les sceptiques doivent obligatoirement être soumis aux attentions du psychiatre à une époque éclairée, ou de l'Inquisiteur à une époque antérieure." Étant peu eduqué, il faudrait m'expliquer SVP.... JP
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190
Je dois te corriger car non je n'ai jamais essayé d'avoir ma licence n'ayant pas les moyens. Je n'aurais même pas les moyens de payer le gaz pour voir un hélicoptere rouler idle... donc je regarde sur youtube. Mais si jamais je dérange la clique, faîtes le moi savoir.
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190Voici les informations dont disposaient les journaux français, sur les avions Wright, au 10 décembre 1905:
1905-12-10, YAL, “L’Aéroplane Nouveau”, L’Auto, Paris, December 10, 1905. -------------------------------------------------- L’AÉROPLANE NOUVEAU ’All right! Il est trouvé… Les frères Wright L’ont inventé… L’aéroplane à moteur; Ce qu’il a dû coûter de labeur! Est-ce que dans la nacelle On tourne une manivelle? Y a-t-il un refroidissement à eau Et combien de chevaux? De quelle contenance Le réservoir à essence? Et les changements de vitesse? Les débrayages? Tout cela ne cesse De préoccupez les journaux; L’Auto, L’Aérophile, Et quelle bile Se font ces savants de cabinet Qui aiment griffonner. Des formules algébriques Sur le plan d’un aéroplane. Les uns lui donnent des ailes étiques, Mais tous affirment qu’il plane Sur le papier. De nombreuses expériences Ont eu lieu en Amérique; Point d’hommes de sciences Ni de polytechnique; C’est dans le plus grand secret, Peut-être à minuit, Que l’aéroplane s’est envolé Dans la nuit. On n’est pas encore fixé Sur l’endroit. D’aucuns, des favorisés Prétendent que le monstre merveilleux Planait très haut Dans l’Ohio. Il avait la couleur des cieux. Quant à sa forme? Fuséiforme? Ou cylindrique? Personne ne le sait. Beaucoup pensent et non des sots (C’est là un fait) Qu’il a traversé l’Atlantique Peut-être en bateau. YAL. -------------------------------------------------- Les trois avions étaient un mystère total.
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190
Sur votre profil, il y a quand même inscrit 2012 à la rubrique "Année d'obtention de la licence". C'est ce que vous avez inscrit. Hé non, vous ne dérangez pas monsieur Pic. Surtout si vos interventions ne sont pas trop à pic Dernière édition par toxedo_2000 le Mer 14 Avr, 2021 10:35, édité 1 fois.
HA! Si mes bras pouvaient tourner, j'en sauverais de l'essence!!!
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190En tout cas, c'est assez clair ici:
Le premier vol a eu lieu le 17 décembre 1903, comme "tout le monde" le sait. La photo qu'on retrouve partout depuis plus d'un siècle n'est pas un dessin, et n'a jamais été contestée. https://www.dailymotion.com/video/xcbv7s HA! Si mes bras pouvaient tourner, j'en sauverais de l'essence!!!
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190
Je suis allé corriger l'information et je crois qu'il y a eu erreur car je n'ai jamais prétendu avoir de licences mais bon... J'aime bien vous lire et mon article préféré a été celui des railles d'hélico.
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190La photo bien connue, qui aurait été faite le 17 décembre 1903, a été publiée pour la première fois dans: “The Wright Brothers’ Aeroplane” (The Century Magazine, New York, September 1908, Vol. LXXVI, No. 5, pp. 641-650), an article by Orville Wright.
Comme vous pouvez voir, dans ce détail de la photo, le Flyer I - 1903 est au début d'une glisse assistée motorisée. La pente devant l'avion est visible. The first flight (allegedly made on December 17, 1903). Flyer I taking off and just about to go down a slope (detail). Cette photo a été réalisée en mai 1908 et non en décembre 1903. Alpheus W. Drinkwater, un télégraphiste qui connaissait les Wrights, a clairement indiqué que leur premier vol à Kitty Hawk avait eu lieu le 6 mai 1908 et pas plus tôt. Avant mai 1908, les deux frères n'ont plané qu'avec leurs planeurs. "Wilbur and Orville Wright are credited with making their first powered flight in a heavier-than-air machine on Dec. 17, 1903. But Alpheus W. Drinkwater, 76 years old, who sent the telegraph message ushering in the air age, said the brothers only “glided” off Kill Devil Hill that day. Their first real flight came on May 6, 1908, he said." Source: New York Times, Dec. 17, 1951. En septembre 1908, quand Orville Wright publia cette photo et prétendit qu'elle avait été faite le 17 décembre 1903, les avions Wright n'étaient plus un secret depuis le 8 août 1908. De plus, la photo était inutile car il y en avait, en août-septembre 1908, des avions plus avancés que ceux fabriqués par les Wright.
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190J'ai l'impression que ce monsieur Drinkwater ne buvait pas que de l'eau !
Sera-t-on obligé de passer la photo originale au Carbone 14 ? Et tant qu'a prétendre des faussetés, j'affirme que je suis la réincarnation d'Orville Wright, donc, j'étais là en 1903, et je sais ce que je dis. Je tiens aussi à dire que je ne mens jamais ! Faites vos recherches ! HA! Si mes bras pouvaient tourner, j'en sauverais de l'essence!!!
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190Bon, c'est finalement élucidé. J'ai viens tout juste de parler à Elvis Presley, qui évidemment était là en 1903, et qui confirme que les frères Wright n'ont jamais volé de leur vie et qu'ils ont photoshoppé toutes ces images eux-même!
Maintenant que c'est réglé, est-ce qu'on peut travailler sur le 11 septembre 2001? Mes sources indiquent que les avions étaient en fait des drones pilotés par un algorithme développé par Elon Musk. Elvis n'avait pas d'info la dessus malheureusement. N'oubliez-pas de contribuer à la campagne "Ramenons les pirates", pour faire baisser la température de la planète. Juste à m'envoyer des bitcoins et je me charge du reste.
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190Moi itout Gaston
Serge
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190PART 1
1905-12-23, Robert Coquelle, “La Conquête de l’Air par deux Marchands de Cycles. Comment un ancien champion cycliste, Johanny S. Johnson, introduisit un rédacteur de « l’Auto » dans l’atelier des frères Wright.”, L’Auto, Paris, Saturday, December 23, 1905. "La Conquête de l’Air par deux Marchands de Cycles ——— “L’AUTO” A DAYTON (OHIO) —— Comment un ancien champion cycliste, Johanny S. Johnson, introduisit un rédacteur de « l’Auto » dans l’atelier des frères Wright. L’affaire Wright!... Reprenant une phrase désormais tombée dans l’histoire, je dirai tout de suite: il n’y a pas d’affaire Wright, ou du moins elle n’existe pas en Amérique. Ici, en Europe, on a pu faire grand bruit, mener grand tapage autour de la découverte sensationnelle des deux citoyens de Dayton, mettant en doute le résultat de leurs fameuses expérience; là-bas, elle a pour ainsi dire passé inaperçue; ou plutôt elle a paru si naturelle aux Américains, elle était chose tellement prévue, que le jour de la réussite personne n’a été surpris. Lorsque durant la course de Six Jours, je montrai à quelques Américains le câblogramme de notre directeur, m’invitant à aller au plus tôt à Dayton interviewer les frères Wright, on me répondit tout simplement: « Oh oui! ces gaillards-là ont fait quelque chose de très intéressant en septembre dernier. » — Mais, pourquoi n’en avez-vous pas causé dans vos journaux? Quelle raison avez-vous eue de ne pas donner à cette invention le retentissement qu’elle mérite? — Les Wright ont toujours travaillé dans le silence. Tout chez eux se fait dans le mystère. Ils savent qu’ils ont une affaire inouïe en main et ils n’aiment pas beaucoup à ce qu’on leur donne trop de publicité... du moins en ce moment. — Vous m’étonnez. En France, dix mille personnes auraient suivi les essais. Nos journaux auraient fait paraître des éditions spéciales. Souvenez-vous de Santos-Dumont! — C’est une question de tempérament, répliqua un de mes interlocuteurs; Santos et Wright font deux. Santos est riche. Il travaille peut-être pour la galerie, tandis que les Wright font cela en « businessmen ». Au surplus, ce sont des malins, « smart people » comme nous disons ici. Je pars pour Dayton, à Dayton dans l’Ohio, c’est-à-dire bien au-delà de Pittsburg, dans la Pensylvanie. Vingt-deux heures de chemin de fer, c’est quelque chose pour un Européen, mais pour l’Américain c’est une misère. Agissons donc à l’américaine et prenons dans le « Saint-Louis Express » un de ces confortables wagons « Pullman », duquel nous n’aurons plus besoin de sortir avant d’être arrivé à destination. Le jour suivant me vit de très bonne heure débarquer à Dayton, paisible cité de 80,000 habitants, délicieusement campée sur la rivière Miami, au milieu d’horizons sans bornes, plats comme la Crau ou la Champagne pouilleuse. Dayton est en nom familier, à nous autres cyclistes. On y fabrique des bicyclettes en quantité. On y fabrique aussi des caisses-contrôle, vous savez, de ces caisses vitrées sur le clavier desquelles il n’y a qu’à frapper un coup de poing pour indiquer le prix de la marchandise que vous venez d’acheter chez l’épicier ou le pharmacien; c’est une spécialité de Dayton, comme le pâté de canard est une spécialité d’Amiens. Mon premier soin en arrivant là-bas fut de me mettre en quête d’un policeman susceptible de me fournir l’adresse des gens que je venais interroger: « — Les frères Wright! me répond le premier agent que j’interroge, oh oui! j’en ai entendu parler; ils habitent sûrement Dayton, mais où? voilà ce que je ne puis vous dire. Mais, voyez donc le marchand d’automobiles dont vous apercevez le garage, là-bas, au bout de la rue. Le directeur, M. Johnson, les connaît et vous donnera volontiers l’adresse de ces « boys ». Trente secondes ne se sont pas écoulées que je me trouve en présence du gareur, lequel, à ma plus grande stupéfaction, n’est autre que — ah! non, elle est bien bonne, je vous le donne en mille — n’est autre, dis-je, que Johnny S. Johnson, l’ex-sprinter blanc, que nous vîmes en Europe il y a bientôt dix ans, oui, Johnson, le poulain du fameux Tom Eck, le Johnson du Vélodrome de la Seine, à qui Morin infligea la « pile » magistrale que vous savez. Nous sommes deux vieux amis, Johnny et votre serviteur. Aussi vous devinez l’empressement avec lequel mon hôte se dévêt de sa cote de mécanicien pour sauter dans une automobile qui nous conduit « en quatrième » chez les Wright. S’il les connaît, les Wright! Et comment. Ce sont presque ses concurrents, étant un peu ses collègues, puisqu’à leurs occupations favorites de conquérants de l’atmosphère ils ajoutent celles plus terre-à-terre de... marchands de cycles. Les frères Wright constructeurs de bicyclettes! Avouez que je vole de surprise en surprise. Voilà dix ans qu’ils sont dans les affaires de cadres et de pignons. En voilà cinq qu’ils s’occupent d’aviation. Johnson a été très peu en relations avec eux. « Mais cela n’a pas d’importance, ajoute Johnny, je vais vous présenter et ils vous donneront tous les détails qui vous manquent. » Nous sommes dans une grande rue. En face du numéro onze cents et quelques, notre automobile s’arrête. C’est là! En effet, au-dessus d’une vitrine dans laquelle sont exposées une dizaine de roues, quelques douzaines de flacons d’huile et un régiment de lanternes de bicyclettes, se détache l’enseigne suivante: WRIGHT CYCLE COMPANY Nous entrons. Personne. Nous pénétrons plus avant. Mais au moment où nous allons franchir une porte basse derrière laquelle se perçoivent de vagues coups de marteau, un vieillard paraît, un superbe vieillard à barbe blanche. Il se met au travers de la porte. — Qui demandez-vous? nous dit-il brutalement. — Les frères Wright! — Les frères Wright sont mes fils. Ils ne sont là ni l’un ni l’autre, mais si voulez les attendre je vais aller les chercher. Asseyez-vous. L’atelier mystérieux Il faut croire que la vue de l’automobile devant la porte avait inspiré confiance au brave homme, car il s’éloigna sans jamais se retourner, nous laissant les seuls maîtres de la boutique. L’attente fut assez longue, et ce fut très heureux, ajouterai-je, car elle nous permit de jeter un coup d’œil rapide à l’intérieur de l’arrière-boutique, dont tout à l’heure le « père » Wright avait si brusquement défendu la porte. C’était l’atelier, mais non pas celui que nous nous étions figuré, avec des bicyclettes et de roues dans un coin et de la ferraille dans un autre. C’était l’atelier des inventeurs... Bien tentant d’y entrer. Des scrupules. Allons donc! Au journaliste, et surtout à un journaliste qui vient de si loin, tout est permis. Johnson l’a si bien compris qu’il me montra le chemine… (A suivre.) ROBERT COQUELLE."
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190Donc, parce que c’est publié, c’est crédible?
Alors, j’imagine que la terre est plate... https://www.tfes.org/
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190PART 2
1905-12-24, Robert Coquelle, “La Conquête de l’Air par deux Marchands de Cycles. Dans l’atelier des frères Wright. — L’appareil, le moteur. — Silence!... — Les expériences de septembre confirmées par les inventeurs. — L’offre des Français repoussée... pour le moment. — Voyez témoins!”, L’Auto, Paris, Sunday, December 24, 1905. "La Conquête de l’Air par deux Marchands de Cycles ——— “L’AUTO” A DAYTON (OHIO) —— II Dans l’atelier des frères Wright. — L’appareil, le moteur. — Silence!... — Les expériences de septembre confirmées par les inventeurs. — L’offre des Français repoussée... pour le moment. — Voyez témoins! Il y a dix minutes que le « père » Wright est parti à la recherche de ses fils, lorsque nous pénétrons, Johnson et moi, dans l’arrière-boutique des deux fameux inventeurs. A première vue, nous sommes déçus. L’intérieur nous paraît presque vide. Cependant, notre attention est de suite attirée par un moteur volumineux qui est installé dans un coin de la pièce. Au mur et au plafond sont suspendus des panneaux de toile, plus loin des armatures en acier et en bambou. Ici, une hélice, là un carburateur… Nous contemplons. Déjà Johnson est sur le moteur et l’inspecte dans ses moindres détails. Comme sur ce sujet, mes connaissances à moi sont plutôt restreintes, je juge plus prudent de rester près de la porte prêt à filer à la moindre alerte. Je n’ai pas tort, car tout à coup je vois un groupe s’agiter autour de notre automobile. Ce sont eux! Nous nous rejetons en toute hâte vers l’extérieur; pour nous donner une contenance, j’appelle Johnson vers le mur et lui demande les noms des entraîneurs et des coureurs qui figurent sur un tableau-réclame d’une grande marque de pneumatiques... A ce moment, je donnerais volontiers dix ans de la vie d’Abran pour être sûr que mes Daytoniens n’ont rien vu. Ouf! je respire. Ils s’avancent la main tendue, le sourire sur les lèvres: — How do you do, master Johnson? Johnson me présente. Il exagère, le brave Johnny. Il déclare que je viens spécialement de Paris pour acheter l’appareil. Il a bien garde de parler que la course des Six Jours fut le principal but de mon voyage. C’est Wilbur Wright, l’aîné, qui prend la parole: — Eh bien, gentleman, vous vous êtes dérange pour rien. Notre conduite est arrêtée. Nous ne montrerons rien, absolument rien. Surtout, depuis l’article qui a paru ce matin dans tous les journaux américains. Comment! la presse nous représente comme étant déjà au service l’étranger? On dit que nous nous sommes vendus à un syndicat présidé par M. Archdeacon pour un million! Tout cela est de la pure invention. Je vous le répète, notre parti est bien pris. Nous ne communiquerons plus rien à qui que ce soit. — Permettez, M. Wright, vous avez absolument le droit de me refuser de voir votre aéroplane. Mais je ne dois pas vous cache que si vous vous obstinez à ne pas me donnez des explications complémentaires sur vos expériences, votre conduite sera sévèrement jugée par le monde aéronautique européen. On dira que vous avez « bluffé » et, qu’en fait de vol plané, vous avez surtout pris vos contemporains pour des imbéciles. Je crois que j’ai bien fait de mettre de suite — passez-moi l’expression — les pieds dans le plat, car l’autre Wright, Orville, souffle la parole à son aîné et déclare qu’en dehors de la question de l’appareil qu’il ne peut me montrer, et pour cause — il est, paraît-il, complètement démonté — il me donnera certains renseignements qui pourront satisfaire en partie ma grande curiosité! All Right! Orville Wright a la parole — Nous avons commencé, nous dit Orville Wright, nos essais d’aviation en 1900. Nous nous étions rendus dans le Nord de la Caroline, sur les bords de l’Atlantique, et là, dans le mystère le plus profond nous avions réussi à faire des choses tout à fait surprenantes. Durant trois ans, nous avons cherché et amélioré sans cesse nos appareils. Ce n’est qu’en 1904 que nous avons sérieusement commencé nos expériences avec moteur. — Quelle est la marque de votre moteur? — La marque Wright. C’est, en effet, mon frère et moi qui avons construit le moteur de toute pièce. Il nous a causé quelques ennuis au début, mais maintenant il nous semble « presque » au point. Au mois de mai dernier, nous étions déjà les maîtres de l’atmosphère. Malheureusement, nos projets furent souvent contrecarrés pas le temps. La première fois que nous avons réussi à revenir au point de départ, un journal d’ici qui avait eu vent de notre succès fit paraître une édition spéciale. Nous courûmes chez l’imprimeur et parvînmes à arrêter l’impression moyennant une somme assez rondelette. — Quelle somme? — Cela n’a pas grande importance. L’essentiel pour nous était de continuer à améliorer notre invention dans le secret le plus absolu. Et nous avons réussi puisque depuis ce jour-là aucun journal d’ici n’en a soufflé mot. — Mais… pardon, pour que la nouvelle de votre réussite n’ait pas dépassé les frontières de l’Ohio (prononcez o-aïo), il faut que vous travailliez dans un véritable secret. — Précisément. Notre port d’attache est Sprinfield, un petit village situé à douze ou treize milles de Dayton (Se tournant vers Johnson). Du reste, je ne doute pas que M. Johnson ne se fasse un devoir de vous y conduire. Avec l’automobile, vous en avez pour une demi-heure, pas plus, bien que la route soit en très mauvais état. Les témoins! les témoins! — Devant combien de témoins avez-vous fait vos expériences en septembre? — Une quinzaine, tout au plus. Et ce chiffre ne vous surprendra plus lorsque vous aurez vu l’endroit. Il n’y a, en effet, comme moyens de communication pour se rendre là-bas qu’un pauvre tramway à voie unique qui passe toutes les heures. Combien de fois y sommes-nous allés, mon frère et moi, pour ne rien faire, rien du tout. Il suffisait pour nous de voir un visage autre que ceux que nous avions l’habitude de remarquer précédemment, pour que nous ne sortions pas de notre hangar. A force de se déranger pour rien, les plus intrépides se fatiguaient et ne revenaient plus.... — C’est égal, interrompai-je, je voudrais bien interroger quelques-uns de vos spectateurs les plus assidus. Connaissez-vous au moins, leurs noms, leurs adresses? — Mais, certainement, mon frère leur a fait décliner à tous leur état-civil. Il vous en donnera communication tout à l’heure. Maintenant, voici le compte rendu fidèle de nos ascensions en septembre. LE VERITABLE AEROPLANE DES FRERES WRIGHT Et Orville Wright, décidément plus loquace que son frère, me fait transcrire fidèlement ce qui suit, et qui n’est d’ailleurs que la répétition du communiqué qu’ils ont fait passer dans toute la presse. 26 septembre 1905: Vol de 18 minutes 9 secondes pour un parcours évalué à 17 kil. 961 m; arrêté par épuisement de la provision d’essence. — 29 septembre: Vol de 19 m. 55 s., parcours de 19 kil. 570 m.; arrêt par épuisement du réservoirs. — 30 septembre: Vol de 17 m. 15 s., arrêté par l’échauffement d’un coussinet. — 3 octobre: Vol de 25 m. 5 s., parcours de 24 kil. 535 m.; nouvel échauffement d’un coussinet; un réservoir d’essence suffisant pour une heure de marche avait été installé. — 4 octobre: Vol de 33 m. 17 s., parcours de 33 kil. 456 m.; un des coussinets avait été muni d’un godet graisseur, mais l’autre chauffa; l’opérateur peut revenir néanmoins atterrir au point de départ. Enfin, le 5 octobre, vol de 38 m. 3 s., parcours de 38 kil. 956 m. Tous les coussinets munis de graisseurs fonctionnèrent bien, mais on avait oublié de refaire le plein du réservoir après une expérience préliminaire. — Tout cela est très joli, m’empressai-je de dire aussitôt. Mais, vous mettriez le comble à ma joie en me donnant des détails plus circonstanciés sur vos différentes sorties. Tel un papillon! — Ma foi, cher Monsieur, ce fut un peu souvent la même chose. Que vous dirai-je de plus? Nous nous élevons avec notre appareil aussi facilement qu’un papillon poursuivi par le filet d’un enfant. Nous planons à des hauteurs variant entre 8 et 20 mètres. Nous pourrions montrer plus haut. Mais, à quoi bon? Ce que nous faisons à cinq mètres du sol serait aussi facilement renouvelé à trente, quarante et cinquante mètres. Nous montons, mon frère et moi, à tour de rôle. Ce n’est pas bien malin, allez, de se diriger là-haut. Je suis sûr que, vous le premier, vous seriez très heureux de prendre votre position et de vous coucher à plat ventre sur la poutre armée. Vous savez, c’est très enivrant de filer à 60 kilomètres à l’heure et de se croire un petit oiseau... — En effet, j’aimerais assez à retourner à Paris par la voie aérienne. Mais pour le moment, je vous l’avoue, je préfère de beaucoup faire une manille aux enchères dans le fumoir d’un transatlantique. C’est peut-être moins impressionnant, mais c’est à coup sûr un peu plus prudent. — Ah! encore un avantage: nous ne pouvons avoir le mal de mer là-haut. Nul tangage chez nous. Nous planons... Le journal-fantôme Durant les derniers moments de notre entretien, l’autre Wright, Wilbur, avait entraîné Johnson dans le mystérieux atelier. Et, en attendant le retour de mon ami Johnny, je posai encore quelques questions à mon inventeur. — De quelle force est votre moteur? — Vous le saurez bientôt, car M. Johnson est actuellement occupé à l’examen, et il ne manquera pas de vous le dire. — Ne pourrais-je avoir communication de l’édition spéciale, vous savez, le journal-fantôme que le public de Dayton ne vit pour ainsi dire jamais? — Je ne pense pas que vous arriviez à en trouver même une copie. L’imprimeur, lui-même, n’a pas dû la conserver. Et c’est grand dommage pour vous, car vous auriez eu d’un seul coup tous les renseignements que vous êtes venus chercher ici. Regrettable, en effet. Mais mon parti dès lors était bien pris. Je devais me mettre en quête immédiatement de ce journal. Je fis rappeler Johnson, qui était toujours près du moteur. Nous prîmes congé des deux Wright, et, ayant obtenu d’eux la liste des témoins qu’ils m’avaient promise, nous sortîmes du magasin des inventeurs pour aller enquêter à droite et à gauche, chez l’imprimeur, chez le fermier, chez le marchand d’essence, partout enfin où les Wright avaient pu passer. On verra demain que je n’ai pas perdu ma journée, car, non seulement j’ai eu des témoignages probants, mais j’ai également déniché le fameux journal, le journal fantôme. ROBERT COQUELLE." (A suivre.)
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190une confirmation par une institution reconnue.....
https://airandspace.si.edu/stories/edit ... rst-flight
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190L'article STORY First Flight? Posted on Jan 02, 2014, By: Tom Crouch, Emeritus Scholars est écrit par un historien de l'aviation, Tom Crouch, originaire de Dayton, Ohio, et une personne sans formation technique. Son livre principal "The Bishop's Boys: A Life of Wilbur and Orville Wright" est juste un morceau de littérature composé par quelqu'un fier d'être né dans la ville de Wilbur et Orville. Il cite, dans ses ouvrages, en général, d'autres historiens, plus âgés que lui, et choisis à partir de «preuves» qui sont en faveur des affirmations des frères Wright. Tout le reste, écrit dans les sources primaires, est ignoré.
Re: Quand les frères Wright se sont élevés, 105 fois, en 190PART 3
1905-12-25, Robert Coquelle, “La Conquête de l’Air par deux Marchands de Cycles. Le motif du silence. — Johnny S. Johnson déclare que le moteur des Wright n’est pas au point. — A la recherche du journal-fantôme. — Un typographe qui a du flair. — En route pour la prairie de Springfield!”, L’Auto, Paris, Monday, December 25, 1905. "La Conquête de l’Air par deux Marchands de Cycles ——— “L’AUTO” A DAYTON (OHIO) —— III Le motif du silence. — Johnny S. Johnson déclare que le moteur des Wright n’est pas au point. — A la recherche du journal-fantôme. — Un typographe qui a du flair. — En route pour la prairie de Springfield! Notre visite aux frères Wright nous avait pris toute la matinée, et la promenade en automobile nous avait quelque peu mis en appétit. Nous décidâmes donc, Jonhson et votre serviteur, de jeter l’ancre devant un restaurant de bonne apparence avant de pousser plus loin nos investigations. D’autant plus que Johnson m’avait fait, en sortant du magasin Wright, un signe de tête signifiant d’une façon péremptoire qu’il avait découvert quelque chose. Le fait nouveau quoi! L’opinion du « White-Flyer » A peine sommes-nous installés devant une douzaine d’huîtres, un plat de roatsbeef aux confitures, un civet de lièvre aux pruneaux, une tranche de fromage et deux cafés au lait — tout cela servi d’un seul coup, selon la coutume américaine — que Johnson me dit à brûle-pourpoint: — Je sais maintenant la raison pour laquelle nos gaillards ne chantent pas encore victoire, et qu’ils ne veulent encore rien vendre à l’heure actuelle. Pendant que vous causiez avec Orville Wright, son frère m’a saisi le bras et, sans autre préambule, tout en me poussant dans son atelier, il m’a avoué qu’il avait grand besoin de moi pour un conseil. « Je sais, a-t-il ajouté, que vous êtes très expert dans la partie moteur. Je vais donc mettre à l’épreuve votre compétence pour nous tirer d’un mauvais pas. Nos expériences ont réussi, vous le savez. Nous avons couvert vingt, trente milles en revenant au point de départ… chaque fois que notre moteur ne nous a pas laissés en panne. Et ce satané moteur que nous avons construit de toutes pièces n’a pas l’air de vouloir s’améliorer en vieillissant. A terre, il a donné au frein un rendement de 24 chevaux. Il marche admirablement lorsque nous nous élevons, mais, après quinze ou vingt minutes, sa vitesse ralentit tellement qu’il nous semble qu’il va complètement s’arrenter. Je suis certain qu’il ne donne plus à ce moment qu’une force de quatorze ou seize chevaux. Il faudrait donc, Monsieur Johnson, que vous nous consacriez quelques heures, que vous vous engagiez, si besoin en était, à venir nous aider dans nos expériences à titre de mécanicien. Nous serions même disposés à vous signer un engagement dans ce sens. Revenez me voir, nous recauserons. » Bien entendu, ajoute Johnson, j’ai demandé à réfléchir; ma foi, comme cette affaire doit devenir intéressante, j’ai bien envie d’aller leur donner le coup de main qu’ils sollicitent. En tous cas, vous voyez maintenant l’importance de cet aveu et vous saisissez bien le motif pour lequel ce « boys » ne convoquent pas encore le public à leurs essais. Je vous le répète, ce sont des malins. Au « Dayton Daily News » Le repas terminé, nous mettons le cap sur l’imprimerie du Dayton Daily News, à la recherche du fameux journal donnant le compte rendu d’une des ascensions de Springfield. Nous sommes reçus par le secrétaire de la rédaction. Tout à fait aimable, il commence par nous offrir un superbe havane et un verre d’eau glacée. Il parait très honoré de notre visite. Parlant quelques mots de français: « Bonjour, bonsoir, joli Paris? petites femmes », il me déclare qu’il est un grand ami de la France, étant né au Canada, d’un père Suisse et d’une mère Anversoise. Le trouvant en de si bonnes dispositions, je lui casse le morceau et je lui déclare que lui seul peut me procurer ce que je suis venu chercher à Dayton. « — Allons! à titre de confrère, vous pouvez bien me donner un exemplaire du journal saisi? — Impossible, il n’en reste plus que quelques numéros; et encore sont-ils sous clef. Il faudrait voir le directeur; je ne suis pas autorisé... mais attendez, il y a probablement dans notre imprimerie quelque typographe en ayant conserve une copie; alors, ce serait une question de quelque dollars. Montez au quatorzième étage; interrogez les employés, qui sait? peut-être aurez-vous la chance de trouver! » Je monte, et naturellement Johnson me suit. Ah! quel chic type que cet ancien poulain de Tom Eck! Sans lui, j’étais flambé. Arrivé à l’imprimerie, nous exposons notre désir. Eureka! un typographe nous fait signe qu’il a l’article dans son portefeuille, mais qu’il ne s’en dessaisit pas… à moins que… — Cinq dollars, lui dit Johnson, qui a tout de suite compris. — Vingt dollars! répond le typo, et vous l’emportez. Je tends dix dollars. L’article m’est remis. Je ne le lis pas; je le dévore. Il occupe le huitième de la première page. La manchette est éloquente: « Essais victorieux de la machine volante. » Puis, plus bas: « L’aéroplane des frères Wright atterrit après un vol très remarquable, près de Dayton. » LES FRERES WRIGHT L’article, d’une cinquantaine de lignes, est illustré du portrait des deux marchands de cycles — que nous reproduisons ci-contre — et du schéma de leur appareil, lequel a été publié hier à cette même place. Voici maintenant le compte rendu de l’ascension, le seul compte rendu qui ait jamais paru en Amérique. Compte rendu d’une ascension Dayton (O.). — Orville et Wilbur Wright, les deux citoyens de Dayton qui ont fait de successives expériences de machine volante en décembre dernier sur la côte de l’Atlantique (Caroline du Nord), ont renouvelé hier leurs essais. Ils ont expérimenté leur dernier appareil devant une dizaine de témoins dans la grande prairie Huffman, près d’ici. La machine s’est élevée dès le début à une hauteur de 25 pieds environ, mais un manque d’essence a été cause d’un arrêt dans le moteur. L’aéroplane est alors descendu lentement sur le pré. Le tuyau d’essence fut réparé sur place et un nouvel essai eut lieu une heure plus tard. Cette fois, la machine fit le tour complet de la prairie, laquelle mesure un peu plus d’un quart de mille de côté. Avant de rentrer dans le hangar, l’aéronaute eut la coquetterie de décrire un immense huit à une hauteur de 40 pieds environ. COMMENT IL EST PARTI Le problème de la nouvelle locomotion est donc résolu. Durant huit semaines, les Wright ont travaillé mystérieusement, nuit et jour. Lorsqu’ils sont arrives hier à Springfield, ils étaient sûrs du succès. Ils avaient également à inaugurer un nouveau système de départ. Là aussi, la réussite a été complète. La machine sort du hangar sur un plancher incliné d’un pied de largeur tout au plus. Placée sur un chariot très ingénieux, elle glisse sur un rail jusqu’à l’extrémité du plancher, où, le moteur étant mis en marche, elle prend son vol immédiatement. DESCRIPTION DE LA MACHINE Le moteur employé est de 24 chevaux. L’appareil mesure 40 pieds dans sa plus grande longueur, et six pieds seulement dans sa plus grande largeur. Les panneaux sont en toile à voile (canvas). Dans le milieu se trouve la partie motrice. L’opérateur est couché à plat ventre; son estomac reposant sur un coussin. Il dirige son appareil avec deux guides en étoffe. Lorsque la machine est partie, les hélices tournent avec une rapidité extraordinaire. Il paraît qu’avant peu, les frères Wright atteindront une vitesse de 40 milles à l’heure. FILS D’UN PASTEUR Ils déclarent que l’absence de vent leur est aussi contraire qu’un vent très fort. Les Wright sont les fils du pasteur protestant Bishop Milton Wright. Le prélat passe tous les loisir que lui laisse sa profession à surveiller et à bénir la machine volante. x Voilà donc un point établi. Un journal au moins a parlé des exploits sans précédent accomplis en septembre dernier par les nouveaux pionniers de l’atmosphère. Il nous reste maintenant à recueillir des témoignages précieux et à aller reconnaître le terrain où vient d’être résolu un des problèmes qui passionnent le plus l’humanité. En route pour la prairie de Springfield. (La fin à demain.) ROBERT COQUELLE."
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