Pilotes Québec

Bonjour à tous,
Mon ami est pilote de ligne.
Récemment, je l'ai traîné chez le médecin qui lui a diagnostiqué une dépression. (On s'en doutait, mais ça fait toujours comme une tonne de briques à entendre...)

Nous sommes désormais dans l'incertitude: sa licence risque-t-elle d'être révoquée de façon permanente ? Devrait-il éviter de prendre des médicaments et opter pour une thérapie seulement afin d'éviter des conséquences sur son dossier médical ?

Je suis à la recherche de témoignages de pilotes de ligne qui sont revenus dans les rangs après un arrêt maladie pour santé mentale, idéalement pour dépression ou épuisement professionnel. Quels ont été les choix que vous avez dû faire, les conséquences, etc.

Je sais que le sujet est très délicat, aussi vous pouvez choisir de m'envoyer plutôt des messages privés.

Je suis aussi à la recherche de la liste des raisons pour lesquelles une licence pourrait être révoquée sans retour. Il doit bien y avoir un lien là-dessus quelque part...

Je me sens assez impuissante à l'épauler devant toutes ces questions lourdes et sans réponse, alors merci beaucoup pour votre aide !

mrenaud a écrit:https://tc.canada.ca/fr/aviation/publications/guide-medecins-examinateurs-aviation-civile-tp-13312#psychiatrie-isrs

La bonne nouvelle dans ca , c'est qu'ils semblent faire l'analyse cas par cas, ce n'est pas noir ou blanc. C'est évident que quand on y pense ,il ne doit pas être le seul piliote dans cet état d'Esprit avec les derniers 20 mois qu'on vient de passer....
Bonne chance pour la suite !
Francois

C'est en effet du cas par cas et le médecin doit suivre à la lettre les instructions de TC.
Pierre

Merci beaucoup pour vos réponses !

Plus ou moins directe ligne avec la question initiale, mais voici pour ceux.celles que ça intéresse, un document que j'ai préparé pour les pilotes vérificateurs et les inspecteurs. C'est une vidéo publique et gratuite.

https://vimeo.com/317179442

Cordialement

Jean LaRoche
CQFA

Comme un grand, très grand nombre de maladies qui affectent les pilotes, la dépression est une maladie qui se soigne. On a tous.toutes le droit de faire une dépression et de prendre le temps et les approches nécessaires pour se remettre d'aplomb. Si un chirurgien cardiaque peut opérer sous antidépresseur, il n'existe pas beaucoup d'arguments pour interdire ces molécules aux personnels naviguant. Naguère, l'usage d'antidépresseurs était proscrit chez les pilotes mais depuis une quinzaine d'années, c'est autorisé moyennant certains critères, notamment un délai entre le début du traitement et le retour au vol, afin d'en mesurer les effets. Bien sûr, la médication ne restera toujours que 50% du portrait. Il faut s'investir dans une thérapie professionnelle (insistons sur ce qualificatif) pour développer ses outils personnels de gestion, et ce, pour toute la vie.

Bonne chance dans tout ça

Jean LaRoche
CQFA