Pilotes Québec

Cette semaine j'ai entendu un avion à St-Hubert accepter une autorisation IFR par son indicatif et le code transpondeur qui lui était assigné. Pas de relecture de route, altitude ou piste. Je suis allé voir le RAC et j'ai constaté que c'était absolument correct. Je me demandais simplement pourquoi il faut que l'aéroport dispose d'un SID pour que ce soit possible d'omettre la relecture? Si je comprends bien le texte, le SID n'a même pas besoin de faire partie de l'autorisation, il suffit qu'il existe. Quelqu'un a une idée?

602.31 (2) Sauf à la demande de l’unité de contrôle de la circulation aérienne, le commandant de bord d’un aéronef IFR n’est pas tenu de lui relire le texte d’une autorisation du contrôle de la circulation aérienne qu’il a reçue en application du sous-alinéa (1)b)(i), dans les cas suivants :

a) l’autorisation du contrôle de la circulation aérienne a été reçue au sol par le commandant de bord avant le décollage à partir d’un aérodrome contrôlé à l’égard duquel une procédure normalisée de départ aux instruments est précisée dans le Canada Air Pilot;

(...)

Au fait, je compte adopter cette pratique pour les autorisation simples et sans équivoque.

Bonjour Charles

si ma mémoire est bonne, c'est simplement pour éviter de congestionner les ondes et augmenter la rapidité-fluidité des mouvements à l'aéroport...

François

Je comprends ça et c'est une bonne idée, mais je me demandais pourquoi c'est possible seulement si un SID existe à l'aéroport. Je ne vois pas le lien entre les deux.

Charles, un SID est une autorisation de départ qui régit la route de départ et l’altitude autorisée. Ainsi, le contrôleur pourra prévoir la portion initiale de ta route vers ta destination et t’espacer des autres aéronefs sous sa juridiction. Le SID a aussi une portion « panne de communication » donnant au pilote des instructions à suivre afin de poursuivre son vol IFR en cas de panne radio. Comme tu sembles le croire, je doute que ce soit fiable à 100% au niveau de l’exactitude de la route, mais cette responsabilité repose sur les épaules du pilote lorsqu’il utilise cette procédure. Puis, comme le dit Frank, ça réduit les communications radio.

Merci drapo. Ça m'amène deux questions: si l'autorisation n'inclut pas le SID même si l'aéroport en a un, est-ce ok de ne pas faire de relecture complète? Et, si la réponse est oui, pourquoi est-ce que l'absence de SID à un aéroport force la relecture complète des autorisations à cet aéroport?

Je cherche juste à comprendre la logique derrière le fait qu'il faut que l'aéroport ait un SID pour qu'on puisse omettre la relecture complète.

La réponse est non! Extrait de l'AIM 6.1 : «Lorsque l’autorisation est reçue au sol avant le décollage à partir d’un aérodrome contrôlé et qu’une instruction SID fait partie de l’autorisation, le pilote doit seulement accuser réception de l’autorisation en répétant l’indicatif d’appel de l’aéronef et le codetranspondeur assigné.»
La logique est de réduire la congestion de fréquence, surtout dans les aéroports occupés comme CYUL. D'ici peu, cette situation sera révolue, les autorisations seront transmises par voie électronique, comme c'est le cas à CYUL pour la plupart des transporteurs aériens.