Pilotes Québec

Voici un vidéo de l'AOPA sur un gars chanceux et habile dans une condition de givrage sévère.

Et voici un tableau extrait de ce vidéo. Moi qui pensait que à très basse température que les risques de givrage était très peu probable

Ouais... Une autre option qui était disponible à 9000 pieds, c'était de faire demi-tour instantanément.

Édit - comme me l'a fait remarquer Charles, dans le vidéo, ils disent qu'il faisait -10F (-23C). Ça veut dire qu'à 9 000 pieds, à moins d'une inversion, il devait être dans les -37C (moi non plus je n'aurais pas cru ça possible...) Ça aurait été bien qu'il mentionne la température qu'il a effectivement rencontré à 9 000 pieds.

Évidemment, dans ce cas précis, avec du givrage intense autour de -37C, c'est vrai qu'il était vraiment piégé sans espoir de voir le givrage diminuer en baissant d'altitude. Par contre, il pouvait souhaiter réduire la durée de son vol au minimum. Pour le choix de rester sur les champs longtemps, j'ai déjà préféré me dérouter (pas de beaucoup) sur un aéroport pratiquement sur ma route (Sorel, qui n'est pas exactement en pleine ville).

Après avoir fait demi-tour, avec des températures plus élevées et en absence d'inversion, il y a des cas où de descendre plus vite, surtout avec de la marge ça aurait permis de trouver de l'air plus chaud qui aurait déjà commencé à faire fondre sa charge de glace et qui aurait permis de poursuivre le vol de façon sécuritaire avec un minimum de stress.

Pierre

Et voici un tableau extrait de ce vidéo. Moi qui pensait que à très basse température que les risques de givrage était très peu probable

De l'eau chimiquement pure et physiquement exempte de particules gèle à des températures beaucoup plus basses que zéro. Ca peut s'expérimenter avec une gopro, un thermistor, de l'eau distillé et le congélateur à la maison: L'eau va descendre à -10oC avant que ca gèle d'un seul coup et passe de -10oC à 0oC instantanément. Le point de fusion absolue d'une eau absolument pure n'a été découvert que récemment.

http://www.technologyreview.com/view/42 ... led-water/

Voler dans les nuages givrants avec un léger/moyen c'est intéressant juste si on connait bien les options de sorties. Sinon ben ... pitot... portance; mojo

Merci pour l'article en référence

Autrement, ce sont de vieux enregistrement mais je préfère tellement la réaction de ce contrôleur :





Évidemment, dans leur cas, ça c'est peut-être passé de façon plus progressive (au début) et ils étaient deux pilotes à se partager la tâche. L'absence de panique de part et d'autre est tout de même tout à fait remarquable...

Pierre

120140415 a écrit:À aucun moment dans le vidéo ils ne mentionnent la température ambiante.

J'ai entendu -10F au sol dans la vidéo.

Charles a écrit:

120140415 a écrit:À aucun moment dans le vidéo ils ne mentionnent la température ambiante.

J'ai entendu -10F au sol dans la vidéo.

Oups. Je viens de le ré-écouter - juste avant qu'il ne décolle effectivement. Je vais corriger de suite. Merci !!!
Pierre

On as justement vu ca dans notre cour theorique (meteo) aujourd'hui : la "Surfusion" !
Eh oui.. de l'eau qui n'est pas encore gelée, meme dans les -40 C, et qui peut geler d'un coup.

En tout cas, le gars s'est fait prendre dans un vrai piege. A ces temperatures, moi aussi je me serais plutot attendu a rencontrer de la neige. En le temps de le dire, son avion etait couvert d'une epaisse couche de glace.

Y a ete chanceux de s'en sortir aussi bien.

ouin ca donne pas le gout de trop voler en hiver...

Pour ajouter mon deux cents, j'aurais été à l'aéroport le plus près, j'aurais pas continuer à destination, au sol au plus cr...

Les quelques fois que j'ai eu de la glace sur l'avion, et on parle que de quelques mm j'étais pas mal sur le gros nerfs et j'étais en mode solution immédiatement. Et j'avais des portes de sorties accessible immédiatement, quand c'est sous 0 jusqu'au sol ca ne donne pas trop d'options, monter on top si on est certain de s'y rendre et de ne pas en ramasser encore en descente, (destination VMC) ou atterrir ou plus vite.

En route pour Sydney N-E en mai 2012, je voyais les sommets des nuages et j'avais monté on top à 17,000' , la glace était restée mais avait fondu en descendant, destination était VMC

P1040732 by daniel523, on Flickr

à 9,000 à +2, +3c, j'avais deescendu à 7,000 et c'était parti.

Mixed icing at 9,000 by daniel523, on Flickr

J'aime bien la partie peinturée bleu. La glace est immédiatement visible alors que sur le blanc c'est pas aussi facile a voir

J'ai aussi vu ce vidéo hier, un TBM 700 pourtant très capable avec turbine de 700HP et évidement FIKI dont les boots n'ont pas fourni en givrage sévère

Hello,

J'attend l'autorisation de publier une présentation qui a été faite en 2013 pendant un symposium. L'équipe de la National Test Pilot School avait fait une étude avec un SR22 équipé d'une surface simulant du givre. Les résultats sont surprenant!!

Raf

Dans un avion pressurisée c'est pas mal plus reposant, on sait que la glace elle va être rencontrée en montée et en descente.

Dans du non pressurisée, et que t'est 3 heures en croisière dans les nuages avec des risques de givrage = aucun plaisir.