Présentation du livre "Le cyclone de Saint-Brandon"

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Présentation du livre "Le cyclone de Saint-Brandon"

Messagepar MYR » Mer 21 Mar, 2012 10:44

Merci aux responsables de ce site d'approuver ou de censurer ce message :


Un livre "Le cyclone de Saint-Brandon" vient d'être publié et mis en vente en dehors des circuits habituels.
Très bon rapport qualité-prix, car on vit l'aventure et on ne lâche plus le bouquin tant qu'il n'est pas fini. Dommage pour le sommeil et le travail ...

Vous croyiez que les corsaires avaient disparu bien avant la fin de la marine à voile ?
Entre 1916/1918, un navire militaire allemand déguisé en civil a franchi le blocus maritime allié pour désorganiser les lignes commerciales dans les mers du sud, semant ainsi la terreur devant les principaux ports avec ses mines ...
Cette épopée véritablement extraordinaire est racontée dans le livre qu'un ami et "compatriote" de l'île de La Réunion, Alain Hoarau, vient de publier.
L'action est relatée à travers l'histoire du Captain Denis Martin. La veuve de ce franco-mauricien (francophone de l'île Maurice ou Mauritius honteusement passée sous domination anglaise en 1814 :evil: ) a donné tous les détails à l'auteur quand il était jeune. Arrivé à l'age de la retraite, il a écrit. Le mari de la dame fut fait prisonnier sur ce navire (relâché ultérieurement en Allemagne) après que sa malheureuse goélette qui allait de son île vers l'Australie soit arraisonnée puis envoyée par le fond ... :shock:
Ce navire corsaire nommé WOLF "commit" un record de durée de "croisière" sans escale. Celle-ci n'avait rien d’amusante* ni pour lui ni pour ses victimes. Pendant 451 jours dans l'Atlantique, l'Océan Indien et le Pacifique, le SMS Wolf a effectué le voyage le plus long qu'un navire ait jamais effectué. Il mena une guerre commerciale, s'emparant de la cargaison, des provisions et du charbon des navires ennemis, tandis que leurs équipages sont faits prisonniers. Au total, il a coulé trente-cinq bateaux de marchandises et deux navires de guerre, représentant un tonnage de 110 000 tonnes. Le SMS Wolf parvint à percer une seconde fois le blocus britannique en février 1918 pour cette fois regagner son port de départ Kiel.
Karl August Nerger, (qui deviendra contre amiral), fut décoré en février 1918 de la plus haute décoration militaire prussienne "Pour le Mérite" (qui avait cours entre 1740 et 1918).
Image
(inscription en français sur la médaille car langue des cours royales et de la diplomatie d'alors).

Quel rapport avec l'aviation ?
A bord du Wolf (Loup) se trouvait un louveteau ... un hydravion biplace ! le Wölfchen.
Regardez à partir de la 57e seconde :
[youtube]Gq3aaHQAfSY[/youtube]

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* Morts, malades, épuisement, malnutrition, scorbut, voies d'eau, températures extrêmes, tempêtes horribles, conditions de travail épouvantables (à titre d'exemples : Réparation de l'intérieur d'une chaudière à 70° de température ambiante pendant 3 minutes chrono, et récupération du mécanicien complètement "cuit" et déshydraté grâce à la corde qu'on lui avait passé autour. Réparation des pompes pour évacuer les cales du bateau qui était en train de couler avec eau jusqu'à la ceinture, en pleine tempête en hiver près du Groenland).
Un matelot devenu écrivain, Theodor Plievier (que cette aventure a rendu communiste), a écrit en 1929 "Des Kaisers Kulis" (Les coolies du Kaiser -le titre veut tout dire-). C'est un récit critique de son service dans la marine impériale et un procès de la guerre impérialiste.

Ceux qui seraient intéressés par l'achat peuvent me contacter lrt.myr @ laposte.net sans les espaces.
Me donner adresse postale et identité.
Le tarif d’expédition est encore inconnu pour les pays de destination autres que la France métropolitaine, les renseignements tarifaires seront pris au cas par cas.
Paiement de préférence par virement bancaire (un code IBAN ou code SWIFT vous sera donné).

Tarif justifié.
Livre écrit par devoir de mémoire pour la narratrice (en quelque sorte "mère adoptante" de l'auteur et de son épouse). Sans bénéfice (probablement à perte). Tirage limité à 500 exemplaires en auto-édition.
25 € (32.8224 CAD au cours de ce jour)
(Pour simple information : 7.10 € pour les frais d'envoi de La Réunion vers la France)

NB : Renseignez vous sur le taux de change.
NB : Très haut niveau d'écriture et de style.


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Présentation Hydravion de type : Friedrichshafen FF 33

Messagepar MYR » Dim 25 Mar, 2012 10:18

Un Friedrichshafen FF 33 :
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La Firme Friedrichshafen a été fondée en 1912. La ville Friedrichshafen, située sur le lac Bodensee était célèbre pour l'industrie du dirigeable Zeppelin.
La société a repris le vieil abri de Zeppelin à Manzell et plus tard a commencé des branches de production dans Weingarten et Warnemünde. Quand la société a été fixée en 1923, leurs équipements de production ont été repris par Dornier. Friedrichshafen Flugzeugbau construit principalement des hydravions pour l'aviation allemande navale.
Dernière édition par MYR le Lun 26 Mar, 2012 01:07, édité 1 fois.
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Présentation et histoire du SMS WOLF :

Messagepar MYR » Lun 26 Mar, 2012 01:00

Le SMS Wolf est un croiseur auxiliaire* de la Kaiserliche Marine (marine impériale allemande) qui s'est illustré pendant la Première Guerre mondiale dans la guerre commerciale de l'Atlantique, de l'Océan Indien et du Pacifique.

Le navire est construit en tant que navire de charge en 1913 sous le nom de Wachtfels par la compagnie Flensburger-Schiffbau de Flensbourg pour la compagnie maritime brêmoise Deutsche Dampfschiffahrtsgesellschaft Hansa (DDG Hansa). Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il est réquisitionné par la marine impériale allemande, et transformé en croiseur auxiliaire, sous le nom de SMS Wolf IV. Il entre en service le 16 mai 1916. Il peut cacher son armement derrière de fausses parois sur les côtés, de même que ses mâts et sa cheminée peuvent s'abaisser pour transformer son apparence. Sa soute à charbon a une capacité de huit mille tonnes.

C'est le 30 novembre 1916 que le SMS Wolf quitte Kiel, puis le détroit du Skagerrak pour se diriger par le nord de l'Écosse et l'Islande vers l'Atlantique et mettre le cap au sud, sous le commandement du capitaine de frégate Karl August Nerger. Il passe le cap de Bonne-Espérance, où il place des mines contre la Royal Navy et prend la direction de l'Océan Indien avec les mers du Sud comme objectif. Il est chargé de miner les ports de Bombay et de Colombo, avant de croiser vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

Le croiseur abrite à bord l'avion biplace Wölfchen3, de modèle Friedrichshafen FF 33, qui est chargé de localiser les navires ennemis et d'aider le SMS Wolf à les capturer. La guerre commerciale consiste à s'emparer du chargement des bateaux, de leurs vivres, et de leur charbon. L'équipage est transféré sur le SMS Wolf en captivité et ensuite le bateau est coulé.

C'est ainsi qu'en 451 jours de navigation solitaire, le SMS Wolf s'empare de trente-cinq bateaux de marchandise (le métal et le charbon sont les plus précieux) et de deux navires de guerre, ce qui correspond à une jauge brute de 110 000 tonnes.

Le SMS Wolf parvient à percer le blocus britannique et à gagner Kiel le 24 février 1918, avec 467 prisonniers de guerre à son bord. Son chargement est composé de cuivre, de caoutchouc, de zinc, d'étain, de soie, de coprah, etc... en tant que butin de guerre. Le SMS Wolf a effectué le voyage le plus long qu'un navire ait jamais effectué en temps de guerre. Le capitaine Nerger reçoit la décoration allemande la plus haute, l'ordre Pour le Mérite.

Pendant la période qui suit, le SMS Wolf est affecté à la surveillance de la mer Baltique. Il est cédé, comme compensation, à la France après la guerre. Il est vendu à la compagnie des messageries maritimes et rebaptisé Antinoüs. Il est démoli en Italie en 1931.

Parmi les membres de l'équipage du SMS Wolf, il y avait Theodor Plivier qui deviendra révolutionnaire communiste, et écrivain.

Données techniques :

Consommation: 35 tonnes de charbon par jour
Commanditaire DDG Hansa
Lancement 8 mars 1913
Armé 16 mai 1916
Statut Retiré du service en 1918
Démoli en 1931
Type Croiseur auxiliaire
Longueur 135 m
Maître-bau 17,1 m
Tirant d'eau 7,9 m
Déplacement 11 200 tonnes
Vitesse 10,5 nœuds
7 canons de 15 cm,
3 canons de 5,2 cm,
4 lance-torpilles de 50 cm,
465 mines
Aéronefs 1 Friedrichshafen FF 33
Équipage 347 hommes
Chantier naval Flensburger-Schiffbau, Flensbourg



*
    Un croiseur auxiliaire est un navire marchand armé utilisé pour la guerre de course.

    Ce sont les Allemands qui ont le plus développé le concept de croiseur auxiliaire sous le nom de Hilfskreuzer ou Handels-Stör-Kreuzer (HSK). Il s'agit de navires de commerce reconvertis en navire de guerre par l'adjonction d'armement, canons de moyen et faible calibre, tubes lance-torpille, mines.

    Un concept semblable avait été développée pendant la guerre de Sécession avec des navires confédérés tentant de percer le blocus de l'Union.

    Il diffère des navires marchands armés, héritiers des flottes de voiliers faisant route vers les Indes et dont l'armement ne se justifiait que pour la défense de la cargaison.

    Les croiseurs auxiliaires approchaient de leur cible, le plus souvent non armée ou faiblement armée, avec des fausses couleurs, en arborant un pavillon neutre, voire allié. Ils modifiaient aussi leur apparence par l'adjonction de fausse cheminée, de mâts, voire en repeignant la coque pour se rapprocher de l'apparence d'un navire neutre. Ils dévoilaient leur armement à proximité de leur cible qui ne pouvait plus que se rendre, n'ayant souvent même pas le temps d'envoyer un message de détresse ou d'alerte.

    La partie était donc très inégale. Mais à l'inverse, quand un navire de guerre allié réussissait à débusquer un croiseur auxiliaire allemand, celui-ci n'avait aucune chance vu la différence d'armements, de blindage et d'absence de véritable direction de tir.

    Les Allemands utilisèrent des navires marchands moyens comme croiseur auxiliaire, plutôt que des paquebots rapides, car la silhouette de ces derniers était trop reconnaissable. Ils utilisèrent aussi comme croiseur auxiliaire des navires alliés capturés et reconvertis.

    Il faut distinguer les croiseurs auxiliaires, navires marchands reconvertis, des croiseurs légers utilisés comme raiders, tels que l'Emden. En effet, ceux-ci étaient des navires de guerre d'origine.
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