Salut .
Je vais replacer certains morceaux à la bonne place me concernant.
Tout d'abord, je dois dire que mon aventure en brousse est mission accomplie sur toute la ligne.
Jamais, il faut dire que ça n'a pas marché.
Bien au contraire, mon rêve est devenu réalité et non pas un cauchemard.
Le cauchemard , fut de ne pas pouvoir continuer dans ces conditions...
Je vais y aller d'un court résumé.
En 2011, je me ramasse à Waskaganish et convainc Dave Peace le propriétaire du Beaver C-GSZA
qui est basé sur la rivière Rupert à 20 km de Waskaganish.
A la base, pas d'eau, pas d'électricité, pas d'internet...
De me prendre comme pilote de son Beaver.
J'ai a ce moment 1200 heures TT.
800 heures sur flotteurs, dont 750 PIC sur flottes.
Et 1050 comme PIC , flottes, roues et skis.
Moins de 25 heures sur C-180-185-206...
Tout le restant sur de petites machines dont mon Bush-Caddy CA. 1400 lbs Gross.
Le 29 Mai 2011 , je fais mon premier vol d'entrainement sur le DHC-2 alors que Dave va passer la journée
à transporter des matériaux...
Le 2 Juillet, je suis Solo.
Et depuis ce temps, je vole de mes propres ailes sur ce territoire ou l'eau brune est en moyenne juste 5-10 pds de creux.
Il y a plus de rivières que de lacs et des fois, il faut jouer avec les marées et de la brume qui arrive plus vite que les vents.
Mon but dans ce temps, là ...après avoir passé mon commercial, fût de ...un jour piloter un Beaver en mode de travail.
Et voilà , c'est chose faite.
Tout au long de cette année la, j'aurais travailler pour gratos, car j'étais sur ma prime de séparation de mon emplois précédent.
Mais je retirais quand même un salaire de $800.00 par semaine, plus $125 d'allocation de bouffe et le logement dans une roulotte
flambette de 30 pieds.
Bon, avec les mois, on réussit à entrer Internet Basse vitesse.
On a un système de panneaux solaires et de génératrice qui nous procure un certain confort....
Je transporte mon eau à la roulotte à coupe de 5 gallons...
Et c'est tout.
Je suis payé à la semaine de 6 journées de 10-12 heures.
Outre le pilotage, je fais de tout, assembler des quais, aller chercher du Gaz à Amos , monter le campement, maintenir la base,
service client, préparations de loads, etc etc...
Je vole alors environ 15-25 heures par semaines.. à coups de .2 et de .4...ça en fait des départs et des arrêts.
A part le travail. il n'y a plus rien dans ma vie.Pas de loisirs, pas d'activité, pas de sorties, pas de restaurant, pas de Canadian-tire, pas d'amis, pas de pu rien.
Travail 6 jours en ligne et tu as même pas de télé le soir....
Et ta blonde...oublie ça...elle est à 14 heures de route, si tu en as une...
Tu en a pour 6 mois à ce rythme...,
Mais, jamais une seule minute j'ai eu l'impression de travailler durant ces 6 mois.
Mais pour tout le restant, j'ai juste exister, la vie s'arrêtait quand je terminais de compléter mon log de la journée.
L'automne , 2 semaines d'attente puis le chômage...ou JC m'a fait faire tout sorte de job au Nord, 7 iles, Fermont...j'ai adoré...mais
encore loin, pas de vie...
Le printemps suivant, je vais voir Dave et lui dit que je vais lui donner une seconde saison pour le remercier de m'avoir permis
de réaliser mon rêve et pour m'avoir fait confiance...régulièrement, Air Saguenay essayait de me prendre....
Mais je me devais fidélité à mon mentor, à certaines conditions....
Et ce sera ma dernière saison, c'était dit avant même de débuter.
Je quitte l'aviation de brousse par moi-même , car je veux vivre quand mon travail finit le soir, les fins de semaine...
Salaire de $1500.00 par semaine.
$125.00 par semaine de bouffe en surplus.
Loyer au village Indien de Waskaganish fournit, électricité et eau chaude fournit, même internet et la télé.
Pick-up fournit et essence inclus.
à 20-25 heures de vol par semaines, ça me donne quand même proche $75.00 de l'heure...plus la bouffe et le loyer gratos.
Bon ! Shu loins de manger du Kraft dinner.
Et fait j'ai ce que je mérite et j'en suis fier.
Mais on ne compte pas ça de même car je travaille mon 60-70 heures semaines, mais ya rien d'autre à faire....
Cette 2e année est moins difficile, Wow !!! luxe, électricité, douche chaude, télé, frigidaire, chiotte pas avec les mouches qui te torche.
Et tout comme la première année, JAMAIS je n'ai eu le sentiment de travailler...
Mais quand même pas rien d'autre...0 activité ou passe temps.
Pas de bricolage chez moi, pas de commissions, même pas de pêche au Gouin.
Puis cette 2e saison se termine et je me trouve une job dans une shoppe près de chez moi similaire à ce que je faisait avant d'aller en brousse.
2 années plus tard, mon ancien employeur de brousse fait K-Pout...difficulté avec ses pilotes et avec son lui-même...
J'ai revu mon Beaver ce printemps à Amos, abandonné depuis 2 ans, j'en ai eu les larmes à l'oeil.
Waskaganish....Beaver Golf, Sierra, Zulu, Alfa, 10 miles East ou Smokey hill over the Rupert , 500 feet... estimated in 6 minutes...SZA...
Alors, c'est mission accomplie du coté carrière.
Mais pour moi, cesser de vivre outre le pilotage et l'entretiens de la base, n'était pas mon idéal de vie,
pas à 50 ans avec une maison, un hydravion, des loisirs et supposément une blonde...
Bref, aujourd'hui, à 2000 plus heures, je sais bien qu'aller faire mon IFR, que j'ai déjà fait... me placerais surement en haut de plusieurs piles de CV
avec mon expérience passée et mes heures comme PIC.
Mais à quel prix ?
Et je ne parle pas de salaire...mais le prix de la vie.
Soit Exister ou Vivre, c'est une question que les pilotes doivent répondre, voir affronter un certains temps...
La rotation d'Air Inuit est fort intéressante...j'y pense des fois...
Mais pour moi, c'est être instructeur de vol que j'aimerais, pas le gars qui donne le privé.
Instructeur de vol au CQFA en spécialisation brousse.
Ça j'aimerais...vraiment.
Voilà mon histoire...mon succès, ma réalisation.
Bob
Pi...aux iles Fiji...y cherche un pilote de Beaver des fois...qui sait...
http://www.turtleairways.com/Beaver ...Tango, Alpha, Lima ... 200 feet south of Cocunut beach...